Les Irakiens sont appelés aux urnes ce lundi pour élire leurs Conseillers provinciaux, cette échéance électorale étant la première du genre dans le pays depuis dix ans. 

Le scrutin est organisé dans 15 gouvernorats, à l’exception de la région autonome du Kurdistan. Les 17 millions d’électeurs inscrits devront choisir 285 conseillers parmi les 6.000 candidats en lice, dont 1.600 femmes auxquelles un quota de 25% est réservé.

Dans le cadre de ces élections, un vote spécial a été organisé samedi pour les Forces de sécurité (armées et polices) et pour les personnes déplacées.

Ce vote a connu la participation de plus de 700.000 électeurs sur les 1,5 million inscrits, soit un taux de participation de 67%, selon la Commission électorale.

Les Conseils provinciaux élus, qui constituent l’autorité législative et de contrôle dans chaque gouvernorat, sont dépositaires du droit de légiférer au niveau local pour gérer leurs affaires conformément au principe de décentralisation administrative, en harmonie avec la Constitution et les lois fédérales.

Élu pour quatre ans, chaque Conseil est composé de 10 membres, auxquels s’ajoute un siège pour chaque 200.000 habitants pour les provinces de plus d’un million d’habitants, dans la limite de 35 membres.

Le Conseil provincial de la capitale Bagdad, le plus cosmopolite du pays, compte à lui seul 25 sièges.

Ces élections sont boycottées par le Mouvement sadriste, l’un des mouvements politiques les plus importants d’Irak, dirigé par le leader chiite Muqtada Al-Sadr.