Rabat-Par : Ghita Elbacha (le12.ma/fr)
A l’issue de sa réunion périodique, tenue ce mardi 29 septembre, le bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a exprimé son opinion par rapport à plusieurs sujets d’actualité brûlante.
Il s’agit d’abord des agissements des séparatistes au passage de Gargarate que le bureau politique condamne.
«Le règlement politique et définitif du conflit artificiel autour du Sahara marocain ne peut avoir lieu que dans le cadre de la souveraineté entière du Maroc sur son Sahara, de l’adoption de l’initiative d’autonomie comme plafond extrême, de l’engagement de toutes les parties régionales concernées d’assumer leurs responsabilités au sujet de la question et de l’entière observation des critères de référence adoptés par le Conseil de Sécurité, selon lesquels la solution ne peut être que politique, réaliste, pratique, durable et fondée sur le consensus», a rappelé le parti.
Pour ce qui est de la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, le parti a fait allusion a la confusion dans la gestion gouvernementale de la deuxième phase de la pandémie, en particulier au niveau de la faible présence politique du gouvernement, le manque de cohésion de ses composantes, la mauvaise communication avec l’opinion publique nationale et la faible association des acteurs sociaux.
C’est pourquoi, il a exhorté l’Exécutif à adopter des approches de gestion dans lesquelles s’équilibrent les dimensions sanitaire, sociale et économique, sans excès ni laxisme, tout en accordant aux couches déshéritées l’intérêt qu’elles méritent, compte tenu de la progression inquiétante des indicateurs de la pauvreté, du chômage et de la précarité et de la faiblesse de la couverture sociale.
Dans cette même lignée, il demande au gouvernement de faire à un bilan d’étape de l’état d’urgence sanitaire pour en identifier les aspects positifs et dépasser ses échecs. Et ce, tout en insistant sur un projet de loi de finances pour l’année 2021, «qui répond aux larges attentes sociales et économiques et ne pas s’enfermer dans une approche comptable et budgétaire étriquée».
Il estime ainsi que le dépassement des répercussions de la pandémie et la création des conditions de rétablissement de l’économie nationale requièrent la prise de mesures audacieuses, en particulier le soutien et la préservation de l’emploi, le lancement du chantier de généralisation de la couverture sociale, le renforcement de l’investissement public et le soutien de l’entreprise privée et des secteurs affectés. L’autre sujet aborde ce mardi est lie au régime juridique encadrant les élections.
Le bureau politique du PPS se félicite des consultations qui se poursuivent entre les différents partenaires concernés. «Cette approche sera à même d’encourager la participation, de restaurer la confiance, de rehausser la crédibilité et de renforcer les institutions et la construction démocratique», considère-t-il. En revanche, il déplore «l’entrave faite à l’action des collectivités territoriales, sur la base de circulaires, ainsi que face au retrait de plusieurs attributions, du rétrécissement de l’exercice de leurs attributions initiales de la part de l’autorité de contrôle administratif, qui ne peut pas, sous prétexte de la pandémie, se transformer de nouveau en une autorité de tutelle absolue, en contradiction avec les dispositions de la Constitution et des lois organiques », a-t-il argué. Il recommande ainsi de préserver le principe de la gestion libre, de consolider le processus de la décentralisation et de la régionalisation avancée et d’accorder des prérogatives plus fortes aux collectivités territoriales pour qu’elles constituent un levier économique, social et sanitaire supplémentaire dans la bataille du pays face aux répercussions de la pandémie du Covid-19.
Par ailleurs, le bureau politique du PPS n’a pas négligé le sujet de la protection de l’enfance. Il condamne le crime odieux à l’encontre de la fillette Naima Rouhi, enfant âgée de cinq ans de la province de Zagoura, dont la dépouille a été découverte après sa disparition depuis des semaines dans des conditions obscures. Tout en présentant ses condoléances et sa compassion les plus vives à sa famille éplorée, il recommande d’intensifier les investigations de la part des parties compétentes pour dévoiler les tenants et aboutissants de ce crime abjecte, commis à l’encontre de cet enfant innocent. Il annonce aussi, que «face à l’augmentation de tels crimes scandaleux, que le parti va prendre, à travers sa représentation parlementaire, l’initiative de présentation d’une proposition de loi visant à la protection de l’enfance contre toutes les formes d’agressions».