Madrid – le12
Fort de son positionnement géostratégique privilégié, sa politique extérieure et son potentiel de développement économique, le Maroc a récolté, ces derniers mois, d’importants succès diplomatiques, selon un article d’analyse publié par le portail espagnol “Agenda publica”.
“La diplomatie marocaine, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, mène depuis des années une intense activité politique et économique, principalement en Afrique. Sans grand bruit, elle a récolté des bénéfices importants ; entre autres, la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara”, souligne le site espagnol spécialisé dans l’analyse politique et économique des faits marquant de l’actualité internationale.
Une vingtaine de pays ont déjà ouvert des représentations diplomatiques dans des villes du Sahara et d’autres vont donner le pas dans les prochains mois, ce qui constitue “un saut qualitatif important” en faveur de la position marocaine », fait noter « Agenda publica ».
“Rabat a décidé de mettre le pied sur l’accélérateur. L’activité diplomatique internationale du Maroc s’accompagne de millions de dollars d’investissements au Sahara, avec la construction d’un grand port dans la ville atlantique de Dakhla à l’image de celui de Tanger Med”, souligne l’analyse, rappelant qu’Adam Boehler, directeur exécutif de l’International Development Finance Corporation, la plus grande institution financière pour le développement dans le monde, a reconnu, lors d’une visite à Dakhla qui a certifié le soutien américain au Maroc, son objectif de canaliser 1 milliard de dollars en nouvelles exportations et investissements entre les Etats-Unis et le Maroc.
De même, Boehler s’est engagé à investir 5 milliards de dollars dans les années à venir dans la région, poursuit le portail.
Par ailleurs, l’analyse fait observer qu’après le Brexit, Londres se prépare à consolider une “alliance stratégique d’intérêt mutuel” avec Rabat. Le Royaume-Uni partage “la vision économique et politique panafricaine du Maroc comme un pays de référence sur le continent et une porte sur l’Afrique”, relève le portail.
“Les deux pays souhaitent approfondir leurs relations politiques et économiques après la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Le Maroc peut être une alternative pour l’approvisionnement britannique en produits agricoles, en fruits et légumes espagnols, en produits de la pêche ou de phosphates, ainsi qu’une alternative pour les travailleurs européens”, selon l’auteur de l’analyse.
“Londres doit diversifier et élargir ses relations stratégiques et le Maroc peut compter sur un allié important et un membre du Conseil de sécurité des Nations unies pour soutenir ses intérêts”, conclut le portail.