Bakou – Le Maroc et l’Azerbaïdjan partagent la même approche fondée sur le pluralisme et la diversité culturelle profondément enracinée, basée sur une histoire et une civilisation anciennes qui ont largement contribué à l’émergence de la modernité et du rationalisme contemporain, a affirmé, mardi à Bakou, le Président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami.
S’exprimant lors des célébrations du centième anniversaire de la naissance de l’ancien président de la république d’Azerbaïdjan, Heydar Aliyev, M. Talbi Alami a estimé que les deux pays frères ont la même responsabilité nationale, historique, politique et éthique dans la “protection de l’intégrité territoriale et la défense farouche et inlassable de la souveraineté nationale”.
“Les deux pays partagent également la même volonté d’ascension économique et de cohésion sociale dans le cadre de l’État de droit, de l’État des institutions et d’un véritable pluralisme, qui fait partie de notre identité”, a-t-il ajouté.
Au Maroc, a poursuivi le responsable, “notre réussite est associée à trois glorieux Rois, feu le Roi Mohammed V, héros de la libération nationale et père de la nation, feu le Roi Hassan II, fondateur du Maroc moderne, ainsi que SM le Roi Mohammed VI, leader de l’émergence actuelle du Maroc”.
Par ailleurs, M. Talbi Alami a noté que l’une des leçons que l’on peut tirer de la success story de l’Azerbaïdjan est que l’islam et les traditions peuvent aller de pair avec le progrès. Des success story similaires ont été relevées en Eurasie, dans le Golfe et au Moyen-Orient, en plus du modèle marocain, a-t-il fait observer.
La réussite du modèle de l’Azerbaïdjan est la preuve que la diversité et la différence, dans le respect des caractéristiques, des contextes et des traditions politiques de chaque pays, sont de véritables atouts pour le progrès et l’évolution, a indiqué le responsable, estimant que “reproduire des modèles culturels et politiques préexistants et les imposer au monde aboutit généralement à une impasse et une schizophrénie culturelle”.
Si l’histoire des pays est, dans divers cas, liée à des noms particuliers, la renaissance de l’Azerbaïdjan est sans aucun doute associée au nom du président Heydar Aliyev, a dit M. Talbi Alami, précisant que le pays, grâce à son unité, aux efforts, compétences et sagesse de ses élites, est, aujourd’hui, l’un des exemples de renaissance, malgré le contexte régional et international difficile.
L’Azerbaïdjan, avec ses acquis, sa diversité culturelle, sa population et sa capacité à innover dans la production et la répartition des richesses, permettant ainsi l’émergence d’une grande classe moyenne porteuse de modernité, est un acteur régional de stabilité et l’un des pays qui prouvent que la modernité et la démocratie ne sont pas en conflit avec un islam modéré et tolérant, a-t-il ajouté.
Durant sa visite à Bakou, M. Talbi Alami aura d’importantes réunions et discussions bilatérales avec les présidents des parlements et les chefs de délégations participant aux célébrations, en particulier la présidente de l’Assemblée nationale azerbaïdjanaise.