Casablanca – le12

Le Maroc a accumulé, durant les dernières années, une expérience notable en matière de lutte contre le terrorisme, reconnue à l’échelle internationale, en mettant au point des plans pour cerner et faire face à ce phénomène, selon une approche globale et efficiente, a souligné, mardi à Casablanca, le ministre de la Justice, Mohammed Ben Abdelkader.

M. Ben Abdelkader, qui présidait une rencontre organisée à l’occasion de la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme, a présenté les grands axes des stratégies nationales de lutte antiterroriste et de prévention de l’extrémisme, notant que le Maroc adopte une politique préventive pour étouffer dans l’œuf toute velléité de ce genre.

Le Royaume a ratifié la majorité des conventions internationales en la matière, aux côtés de son engagement permanent en faveur des décisions onusiennes, sa contribution au développement de la stratégie internationale pour combattre ce fléau et ses initiatives louables au niveau du forum mondial de lutte contre le terrorisme et du conseil des ministres de la Justice de la Ligue arabe, a-t-il énuméré.

A ce propos, M. Ben Abdelkader a indiqué que son département a mis en place des programmes et plans régionaux relatifs à la lutte contre le crime terroriste, réitérant son engagement à renforcer la coopération judiciaire à l’échelon international via la conclusion d’accords bilatéraux portant notamment sur l’extradition des criminels et le renforcement de toute les formes de coopération judiciaire.

Le ministre a expliqué que le renforcement de la protection destinée aux victimes du terrorisme reste ouvert à toute les initiatives capables d’aider à concevoir des et à promouvoir les mécanismes de soutien et de solidarité avec ces personnes.

Pour sa part, Mustapha Mouzouni, de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a salué les efforts déployés par le ministère de tutelle pour lutter contre le terrorisme et ses répercussions aux niveaux psychologique et socio-économique, ajoutant que la célébration de la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme, le 21 août de chaque année, est de nature à consolider les outils de protection de leurs droits élémentaires.

Il a également mis l’accent sur l’importance de permettre aux victimes de devenir des acteurs essentiels dans la lutte contre l’extrémisme, en mettant à profit leurs témoignages et expériences douloureuses dans la promotion des principes de l’humanisme et de la tolérance.

De son côté, la présidente de l’Association des victimes des attentats du terrorisme, Souad Begdoury El Khammal a exposé une série d’initiatives portées par son organisation au niveau national et international pour accompagner les victimes et leurs familles.

Elle a à ce propos évoqué les campagnes de sensibilisation organisées au sein des établissements scolaires dans le but de diffuser la culture de la tolérance, de la cohabitation et de la citoyenneté à travers des ateliers artistiques et culturels.

Tenue sous le thème “l’appui et le soutien aux victimes du terrorisme: approches croisées”, cette rencontre a été organisée de l’hôtel Farah qui a été la cible des attentats du 16 mai 2003 ayant endeuillé la métropole.