Casablanca – le12
Entre classes inversées, solutions collaboratives et plateformes d’apprentissage, le e-learning s’affirme de plus en plus, aussi bien dans le secteur public que privé, notamment en cette période marquée par la propagation de la pandémie du coronavirus.
La digitalisation de l’économie marocaine touche aujourd’hui le secteur de l’éducation de façon spectaculaire et ce n’est pas un hasard. La solution e-learning offre de nombreux avantages et s’avance vers des technologies de plus en plus immersives, interactives et surtout pédagogiques.
A l’heure actuelle, le e-learning présente de grandes opportunités pour les établissements d’enseignement supérieur au Maroc en termes d’efficacité, de coûts et d’adaptation de la formation aux exigences des différentes catégories d’apprenants, a relevé dans une déclaration à la MAP, Karim Afghani, gérant d’une entreprise spécialisée dans la création d’outils de formation en ligne et d’outils de e-Learning.
Le ”e-learning”, selon M. Afghani, constitue un choix judicieux à même de répondre aux besoins croissants et variés de diverses catégories d’apprenants, notamment en leur permettant d’acquérir des connaissances et de développer des compétences distinctives, tout en gérant leur autonomie, en l’absence d’un environnement d’études ou de travail.
En effet, l’enseignement au Maroc connaît aujourd’hui une transformation significative suite à la conjoncture de crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), c’est pourquoi le e-learning devient de plus en plus une composante importante des offres de formation et des processus d’apprentissage des universités et des centres de formation professionnelle, a-t-il fait observer.
Interrogé sur la durabilité de cette pratique après la crise, M. Afghani a fait savoir que les nouvelles générations s’engagent activement et davantage dans leurs expériences d’apprentissage et que pour eux, les technologies représentent des atouts incontournables qui ont révolutionné leurs modes de vie et d’apprentissage jusqu’au point que les modalités de formation traditionnelles ne peuvent plus à elles seules répondre à leurs besoins et leurs exigences d’avoir une expérience dynamique, flexible et interactive, leur permettant d’acquérir des connaissances et de développer des compétences distinctives.
Il a, à cet égard, précisé que nombreuses sont les universités marocaines qui ont entamé des expériences pilotes en e-learning suivant des approches d’intégration à plusieurs niveaux, basées aussi bien sur des méthodologies hybrides (Blended learning) que des espaces virtuels ouverts (MOOCs).
Il a, par ailleurs, estimé que beaucoup d’efforts restent à déployer pour développer des contenus riches, interactifs et adaptés aux besoins du marché de l’emploi et pour s’assurer que l’administration des contenus soit efficiente tout en réalisant les objectifs d’apprentissage prédéfinis avec l’usage des environnements virtuels.
“Il est aussi fondamental d’établir des méthodologies et des standards académiques efficaces pour assurer une intégration optimale du e-learning dans les processus d’apprentissage existants et la définition des modalités de reconnaissance et d’équivalence des crédits outre l’accréditation des programmes de formation en ligne”, a-t-il ajouté.
Du côté des entreprises, la directrice générale d’une Agence média à Casablanca, spécialisée dans l’achat d’espaces publicitaires, a souligné que toute entité privée a tout intérêt à déployer des solutions e-learning pour surmonter cette épreuve.
“Avec le télétravail qui se développe, il paraît judicieux de former ses salariés à distance et d’accroître leurs connaissances face à cette crise, notamment à travers les classes virtuelles qui permettent de réaliser des réunions accessibles sur des plateformes en ligne, pour plus d’autonomie”, a-t-elle déclaré à la MAP.
Et d’ajouter que la création de parcours Teambulding pour rapprocher les équipes et parfaire ses connaissances peut être une idée intéressante.
Il faut tout de même reconnaître qu’un bon nombre de Marocains sont encore attachés au mode de formation classique dit présentiel, ne serait-ce que pour les liens sociaux qui se créent entre les enseignants et les étudiants. Le e-learning en complément fonctionne donc bel et bien mais n’est pas encore prêt à détrôner l’enseignement traditionnel.