-Le CIRDI accorde moins de 6% du montant réclamé par Corral Holding.
– Le Maroc étudie toutes les possibilités y compris le recours en annulation devant le CIRDI.

‎Washington – la map

Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) a rejeté, lundi, la plupart des demandes du groupe Corral Morocco Holding, estimées à hauteur de 2,7 milliards de dollars, en lui accordant seulement une indemnisation de 150 millions de dollars, soit moins de 6% du montant que ledit groupe avait réclamé, a déclaré, à MAP-Washington, la ministre de l’Économie et des Finances, Mme Nadia Fettah, précisant que le Maroc, qui a pris acte de cette décision, étudie toutes les possibilités y compris le recours en annulation devant le CIRDI, dans le cadre de l’affaire la Samir.

Lors de ce processus devant le CIRDI, a souligné la ministre, le Maroc a défendu sa position en mettant l’accent sur tous les moyens qu’il a mis en œuvre au profit de la Samir, et les ressources importantes qu’il a mobilisées ainsi que les démarches entreprises par les pouvoirs publics depuis 2002, pour préserver et développer l’activité de la raffinerie, dont la situation financière n’a jamais pu être redressée par son actionnaire de référence (Corral Morocco Holdings).

Mme Nadia Fettah a précisé, en outre, que “le Royaume continue néanmoins d’assumer ses responsabilités et ses droits, vis-à-vis de ses partenaires et des instances internationales, en total respect des conventions internationales et bilatérales”.

“Nous demeurons persuadés que le Maroc a toujours eu une position juste vis-à-vis du groupe Corral”, a fait observer la ministre, notant que le Royaume est convaincu d’avoir honoré l’ensemble de ses engagements contractuels à l’égard du principal actionnaire de la raffinerie de Mohammedia.

Elle a noté que face aux difficultés financières et de gestion chroniques dues aux pratiques du principal actionnaire, qui n’a pas honoré ses obligations contractuelles, un redressement de l’entreprise n’a jamais pu être concrétisé.

Le Maroc, qui a toujours considéré la raffinerie comme un actif stratégique, a mobilisé toutes les ressources nécessaires à son bon fonctionnement et développement, a-t-elle indiqué. A ce titre, un responsable du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, en visite à Washington, a déclaré à la MAP qu’un nouveau projet est à l’étude pour donner une nouvelle vie au site de la Samir à Mohammadia.

Mme Nadia Fettah a rappelé, en outre, que le Maroc se prévaut d’”un environnement sécurisant aux investisseurs et un climat d’affaires qui leur offre des opportunités économiques indéniables au carrefour des marchés à fort potentiel”, soulignant que le Royaume “ne lésinera sur aucun effort pour assurer le développement du secteur énergétique et pétrochimique au Maroc tout en consolidant son leadership sur les énergies renouvelables et du futur comme l’hydrogène”.