Membte du Jury officiel de la 24 e édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga, Afifa hassainate nous livre dans cet entretien son point de vue sur l’apport de cet incontournable rendez-vous continental  dans le processus de promotion du cinéma africain et sur le rôle des festivals et leurs juries en matière d’ancrage et de consolidation de la culture cinéphilique.

Le12.ma :  Que représente pour vous de faire partie du Jury officielle du FICAK composé de membres de différentes nationalités ?

Afifa Hassainate :  C’est une experience et un exercise qui s’ajoute a des experiences précédentes. Explorer les goûts, les critères de jugements du beau, et les perceptions des artistes cinéaste africains est une bonne opportunité, qui s’ajoute à l’universalité de ce que j’ai toujours vécue, entre Rabat, Meknes et Londres … Quant au FICAK je suis vraiment honorée de faire partie de son jury internationale, en tant que  représentante de notre cher et beau Royaume.

-Un jury est composé de professionnels de cinéma , mais aussi de personnes provenant d’autres horizons. En tant qu’écrivaine et critique, quel est votre apport pour l’évaluation d’une œuvre cinématographique ?

-Je n’ai pas fais de films jusqu’a présent, mais j’ai réalisé des sous-titrages, j’ai aussi fait la co-écriture de scénarios.  J’ai été également responsable de communication et de médiatisation de tournage, en plus de mes multiples écrits, articles, essaies et ouvrages sur le cinéma, sans oublier ma thèse de Doctorat sur la femme dans le cinema marocain, dont la soutenance aura lieu dans un avenir proche. Je voudrais souligner que j’ai eu le grand honneur de recevoir une félicitation écrite de Sa Majesté le Roi Mohammed IV, en ma qualité de critique de cinéma sue mon dernier ouvrage « Du cinéma à l’Opéra ». Le faite d’être poétesse, chercheure, académicienne et militante associative, entre autres, c’est une valeur ajoutée pour un jury.

-Vous avez été membre du jury de plusieurs festivals. Quelle est la particularité du FICAK ?

-Le Festival international du cinéma africain de Khouribga est l’incarnation de cette coopération artistique et culturelle sud-sud,  enrichie et consolidée. Le cinéma est à la fois, une industrie et un mode de réflexion et d’éducation de masse, dont l’Afrique doit prendre soin. Il s’agit d’un vrai levier de modernisation des mentalités et d’accompagnement des politiques publique de développement multisectoriel. On ne peut pas aspirer à une Afrique forte, unie et solidaire sans cinéma.

Entretien réalisé par Driss Lyakoubi