marche verte 2025

La proposition d’autonomie, visant à résoudre le conflit du Sahara marocain, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Maroc pour consolider la paix et la stabilité dans la région et apaiser les tensions que l’État algérien continue d’attiser.

Par-Younes Mjahed

Tous les Marocains attendent avec impatience l’issue de la proposition d’autonomie pour la région du Sahara, suite à la résolution 2797 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a clairement tranché le conflit en faveur du Maroc.

Cette résolution est intervenue après cinquante ans de lutte, une lutte qui a coûté très cher à notre pays et pour laquelle l’ensemble du Maghreb a payé un lourd tribut. Ce prix a été payé à causedes politiques de l’État algérien, qui a continué à mettre en œuvre son plan colonial visant à entraver l’unité des peuples maghrébins.

Si cette unité avait été réalisée, ses retombées auraient été extrêmement positives, notamment sur les plans économique et social.

La proposition d’autonomie, visant à résoudre le conflit du Sahara marocain, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Maroc pour consolider la paix et la stabilité dans la région et apaiser les tensions que l’État algérien continue d’attiser.

Par ailleurs, le Front Polisario n’aurait pu exister sans soutien extérieur, d’abord de la Libye de Mouammar Kadhafi, puis de l’Algérie de Houari Boumediene. L’Algérie a recruté des jeunes dans diverses régions : le Sahara marocain occupé par l’Espagne, Guelmim et Tan-Tan, la Mauritanie, puis Tindouf, le sud algérien et le Sahel. Elle les a ensuite employés dans une guerre par procuration contre le Maroc.

Il est important de rappeler que la proposition d’autonomie du Maroc n’était pas motivée par une réorganisation territoriale interne ni par des revendications ou des protestations de la population.
Elle découlait plutôt des efforts du Maroc pour apaiser les tensions créées par l’État algérien. L’objectif du Maroc est de poursuivre la politique d’intégration qui a porté ses fruits au Sahara marocain pour une population ayant vécu plus de soixante-dix ans sous occupation espagnole.

Les Espagnols ont laissé la région aride, mais aujourd’hui ses villes sont dynamiques et prospères. Le Maroc a recouvré le Sahara suite à un arrêt de la Cour internationale de Justice reconnaissant les liens historiques entre les tribus et l’État marocain.

Cela a permis l’intégration de la région à différents niveaux – politique, économique, social et culturel – et la mise en œuvre de grands projets de développement qui ont transformé concrètement la région et ses habitants.

Ces projets ont également fait de la région une porte d’entrée vers l’Afrique et un pôle économique atlantique majeur, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, des ports, des routes…

Cette intégration au sein du tissu national marocain s’est réalisée à de multiples niveaux : social, par le biais des mariages mixtes ; politique, grâce à la forte participation des habitants de la région aux élections et aux organisations politiques, commerciales et de la société civile ; économique, par leur contribution active à l’investissement, au commerce et à l’emploi ; et culturel et sportif, à travers divers événements et activités.

Dans le contexte de l’élimination des vestiges du colonialisme, l’autonomie doit être le point de départ de l’intégration des séquestrés de Tindouf dans leur patrie, et rien d’autre. Par conséquent, le plan de mise en œuvre de cette proposition doit reposer sur la souveraineté marocaine comme point de référence fondamental, conformément à la résolution du Conseil de sécurité qui reconnaît cette souveraineté.

À cet égard, des principes et dispositions constitutionnels et juridiques, ainsi que des garanties internationales, peuvent être établis afin de rendre illégales les velléités de sécession et de conférer au gouvernement central le droit d’intervenir.

De plus, tous les aspects liés aux institutions d’autonomie, ainsi qu’aux grandes orientations économiques, sociales et culturelles, doivent renforcer la logique d’intégration et la cohésion du tissu national marocain.

Ceci est nécessaire pour éviter le modèle que le colonialisme espagnol, sous le général Franco, a tenté de mettre en œuvre à travers la création d’une micro-entité dans les provinces sahariennes – tentative que l’État algérien a poursuivie. Cependant, tous ces projets ont été mis à mal par la fermeté du Maroc.

Dans ce contexte, il convient d’être prudent quant à la création de conditions propices à l’établissement de partis sur des bases tribales ou régionales, car cela est contraire à la Constitution marocaine. Mais plus intéressant encore est de tirer profit des tragédies que subissent encore de nombreux pays arabes et africains, victimes de conflits sectaires, tribaux et ethniques.