Par DRISS LYAKOUBI
A l’occasion de la célébration du 20 ème anniversaire de l’INDH et conformément à son programme annuel, l’association Al Karama des personnes en situation d’handicap du Gharb a récemment organisé, une campagne médicale et paramédicale, au Douar Hmassisse, commune d’Oulad Slama, à quelques encablures de la ville de Kénitra.
Cette action solidaire a été menée par des médecins et praticiens de différentes spécialités, ainsi par une équipe de Kinésithérapeutes du centre régional de l’association Al Karama. Une campagne de sensibilisation sur l’hygiène buco-dentaire a été, en outre, organisée à cette occasion.
Près de deux cents personnes de cette commune, dont la majeure partie est composée de femmes et d’enfants, ont bénéficié de consultation et de séances de kinésithérapie. Des médicaments ont été, par ailleurs, distribuées pour certains cas spécifiques.
Dans une déclaration aux médias, Dr. Taoufik Lahlou, président de l’association Al Karama des personnes en situation d’handicap du Gharb a tenu, tout d’abord, à adresser ses vifs remerciements à toutes et ceux qui se sont associés à cette opération, en saluant l’esprit de volontariat, de civisme et de citoyenneté du staff médical et des autres bénévoles.
Cette figure emblématique de l’action sociale est solidaire a, par ailleurs, expliqué que plusieurs cas de handicap ont été répertorié au niveau de plusieurs communes rurales de la région du Gharb, et compte tenu de leurs situation matérielle et sociale, il n’ont pas les moyens de se déplacer en ville, sachant pertinemment que la majeure partie des cas, nécessitent des traitements réguliers. « Notre rôle et notre devoir, confirme-t-il, est de leur rendre visite et les suivre thérapeutiquement, en espérant que dans un proche avenir de petits centres de rééducation seront créés et nous sommes près à les encadrer et mettre à leur disposition notre expertise. »
Selon Dr. Lahlou, le but ultime de son association est de faciliter et rapprocher les soins à une catégorie sociale, doublement handicapée, matériellement et physiquement.
La trentaine Fatima, une mère d’un enfant handicapée raconte avec amertume que sa situation sociale ne lui permet pas de se déplacer régulièrement, avec son fils de huit ans, à Kénitra pour qu’il puisse bénéficier de séances de kinésithérapie. Selon Aziz Garoui, physiothérapeute-kinésithérapeute de l’association Al Karama, ayant cumulé une grande expérience dans ce domaine, révèle que plusieurs personnes en situation de handicap, notamment les enfants, auraient pu être correctement traitées, si elles avaient été prises en charge à temps. Et d’ajouter que le centre Al Karama ouvre ses portes, et à titre gracieux, aux personnes démunies ayant un handicap, mais les moyens financiers font défaut à plusieurs d’entre-elles, pour effecuer des déplacements aller-retour, trois fois par semaine.
Notons que l’association Al Karama dispose d’un centre de référence régional de rééducation et de réadaptation, financé par l’INDH. Il est considéré comme l’un des centres pilotes sur le plan national. Il est également reconnu comme un établissement de protection sociale (EPS). Il accueille quotidiennement plusieurs personnes souffrant de différentes maladies liées à l’handicap.