marche verte 2025

La tempête tropicale Erin est sous haute surveillance depuis le début de la semaine dans l’Atlantique et risque de se transformer en ouragan majeur en s’approchant des côtes américaines, selon le Centre national des ouragans (NHC).

Formé près des îles du Cap-Vert avec des vents soutenus de plus de 70 km/h et une pression centrale minimale de 1004 mb, le phénomène cyclonique devrait se transformer en un ouragan et passer au nord de l’arc antillais, selon les dernières prévisions.

« Erin devrait se renforcer et atteindre le stade d’ouragan de catégorie 1 dès vendredi à la mi-journée », a averti le NHC dans son dernier rapport, relevant que la tempête tropicale menace de devenir le premier ouragan majeur de la saison dans l’océan Atlantique.

Se basant sur les données transmises par un avion chasseur d’ouragan, le NHC a émis un avis de veille de tempête tropicale pour quatre zones des Petites Antilles : Antigua-et-Barbuda, Saba et Saint-Eustache, Sint Maarten, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

« La nouvelle prévision indique une trajectoire légèrement plus au sud dans les 72 heures, puis plus à l’ouest dans les quatre à cinq jours », écrit le centre américain, selon lequel la tempête devrait se diriger vers l’ouest-nord-ouest pendant environ trois jours, puis s’infléchir vers le nord-ouest et le nord-nord-ouest.

À plus long terme, et bien que la prévision demeure incertaine, la trajectoire d’Erin la rapprocherait du Canada, davantage des Maritimes que du Québec. La position d’un creux au-dessus des provinces de l’Atlantique va diriger Erin vers le nord-est, évitant donc le Québec.

Le météorologue Bertin Ossonon, cité par des médias US, explique qu’il n’est pas rare que des tempêtes ou leurs restes atteignent le Québec à la fin de l’été.

En attendant, les îles du nord des Caraïbes, dont les Îles Vierges, Porto Rico et le nord des Petites Antilles, pourraient ressentir dès ce week-end les contrecoups de la tempête : des vents forts, des pluies abondantes et des vagues dangereuses.

Le NHC invite également les résidents des Bahamas, de la côte est des États-Unis et de Bermuda à suivre de près l’évolution de la situation.

Erin est la cinquième tempête suffisamment importante pour être nommée à toucher l’Océan Atlantique cette année. Elle se déplace dans une zone appelée « principale région de développement », qui s’étend de la côte ouest de l’Afrique aux Caraïbes.

D’après le NHC, l’eau très chaude de ce périmètre, au-dessus des normales à cause de la pollution, favorise la formation d’un ouragan, d’autant plus qu’il s’agit d’une période propice.

Toutefois, de nombreux paramètres restent pour l’heure incertains. Un anticyclone des Bermudes, dont la force n’est pas encore connue, pourrait notamment être un frein pour l’avancée de la tempête, dont la puissance doit également être prise en compte.

Le passage de la tempête Erin dans cette zone sera, selon le NHC, déterminant pour évaluer définitivement s’il pourra s’agir d’un ouragan d’envergure (de catégorie 3 ou plus) d’ici samedi.