Bamako – le12
La reconnaissance par les Etats-Unis d’Amérique de la marocanité du Sahara va dans le sens de l’histoire, a indiqué l’Ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri.
“A la date d’aujourd’hui, plus de 165 Etats membres des Nations Unies ne reconnaissent pas les séparatistes du polisario. Vous le constatez donc, la reconnaissance américaine va dans le sens de l’histoire et participe de la consécration internationale de la marocanité du Sahara”, a dit le diplomate marocain dans une interview publiée lundi par le journal malien “L’indépendant”.
La reconnaissance US se situe dans le prolongement des positions exprimées par Washington par le passé et ce, en soutenant, depuis 2007, l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara sous la souveraineté marocaine, a ajouté M. Naciri.
A aucun moment, a-t-il poursuivi, les Administrations américaines successives, républicaines ou démocrates, n’ont eu à contester la marocanité du Sahara, y compris lorsqu’il s’agissait d’intégrer les provinces sahariennes dans certains programmes d’aides destinées au Royaume.
“C’est dire que les Etats-Unis d’Amérique reconnaissaient implicitement, depuis près de quinze ans au moins, cette marocanité”, a souligné l’Ambassadeur du Maroc.
D’après lui, cette position reflète la qualité des relations entre deux amis historiques, comme en témoignent quelques actes significatifs. En effet, a-t-il rappelé, le Maroc fut le premier pays à reconnaitre l’Indépendance des Etats Unis d’Amérique en 1777.
Le Maroc fut aussi le pays qui abrita la première légation américaine à l’étranger en 1821, dans la ville de Tanger, qui, de ce fait, devint la première propriété publique acquise par le gouvernement américain à l’étranger.
La constance de ces relations a eu aussi comme conséquence l’octroi au Maroc, en 2004, du statut d’allié majeur des Etats Unis hors OTAN, tout comme l’accord historique de libre-échange fut le premier du genre que Washington a signé, en 2004, avec un Etat africain.
C’est aussi, sans doute, le lieu de mentionner les manœuvres militaires “African Lion”, menées conjointement au Sud du Maroc par les Forces Armées Royales et leurs homologues américaines, a mis en avant le diplomate marocain, soulignant qu’il s’agit d’un exercice annuel, le plus grand du genre, en dehors des Etats Unis.
Evoquant par ailleurs les relations maroco-maliennes, M. Naciri a indiqué que depuis l’avènement de SM le Roi Mohammed VI, ces liens ont connu un essor considérable à la faveur de ses deux visites historiques au Mali, en 2013 et 2014.
Ces interactions, à un niveau très élevé, ont permis de métamorphoser les relations bilatérales, en enrichissant l’arsenal juridique par une série d’accords et conventions qui ont été, à leur tour, étoffés en 2018, lors de la visite au Maroc de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga et de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Tiéman Hubert Coulibaly.
Durant ces dernières années, a-t-il enchainé, des opérateurs économiques de deux pays ont profité de ce climat d’affaires propice pour saisir les opportunités offertes au Maroc et au Mali. De même, les partenariats, mis en place, continuent à prospérer au grand bonheur des deux peuples frères.
“Enfin, je voudrais signaler que le Maroc participe, activement et souvent dans la discrétion, à l’apaisement de la situation au Mali, comme ce fut le cas lors de la crise sociopolitique de 2019-2020 et après les événements du 20 août dernier”, a conclu l’Ambassadeur du Maroc à Bamako.