La gale humaine est une infestation cutanée causée par un acarien nommé Sarcoptes scabiei. L’adjectif utilisé est scabieux. On parle d’irruption scabieuse ou scabiose. Environ 200 millions de personnes sont affectées par la gale dans le monde à un instant T. Cette maladie très contagieuse se transmet facilement d’une personne à une autre par contact direct avec la peau. La gale n’est pas une infection sexuellement transmissible. Cependant, une personne atteinte de la gale peut contaminer un partenaire par contact intime, ou par le partage de vêtements ou de linge de lit ou de toilette.
Quels sont les types ou formes de gales humaines ?
Il n’y a qu’un seul type d’acarien qui provoque une infestation de gale sur la peau de l’être humain, le Sarcoptes scabiei et plus particulièrement sa femelle qui pond ses œufs. Cependant, ces acariens peuvent provoquer plusieurs formes de gale.
La gale commune :
La gale commune est la forme la plus fréquente chez l’humain. Cette maladie contagieuse provoque une éruption cutanée qui démange. Cette gale est présente sur les mains, les poignets et d’autres points communs. Cependant, elle ne se propage pas au cuir chevelu ni sur le visage et encore moins sur l’ensemble du corps.
La gale du nourrisson :
La gale du nourrisson se caractérise par des démangeaisons ou des éruptions cutanées sur la tête, le visage, le cou, la paume des mains et la plante des pieds. Les nodules brun-rouge peuvent persister après l’élimination des acariens.
La gale hyperkératosique ou gale profuse :
Aussi appelée gale profuse, la gale hyperkératosique survient surtout chez les personnes immunodéprimées, âgées, ou vivant en collectivité (par exemple en crèche). La gale hyperkératosique ou gale profuse se caractérise par des croûtes couvrant une grande surface de peau. Cela s’explique par le fait que la peau est colonisée par des millions d’acariens, au lieu des dix à quinze acariens de la gale commune.
La gale croûteuse ou norvégienne :
On parle encore de gale croûteuse ou norvégienne. Elle est en lien avec une baisse de l’immunité. Les acariens en profitent pour se multiplier.
Comment diagnostiquer la gale ?
Pour effectuer le diagnostic de cas de gale, le médecin examine la peau à la recherche des symptômes. Il peut aussi utiliser un dermatoscope afin de mieux voir les acariens et/ou leurs œufs. Il peut être nécessaire de gratter la peau pour les visualiser et confirmer le diagnostic.
Quels sont les traitements de la gale ?
Le traitement des cas de gale passe par des produits scabicides permettant de détruire les acariens et leurs œufs. Il s’agit de traitements topiques, à appliquer sur la peau :
- Le benzoate de benzyle est une lotion à appliquer sur la peau et à laisser agir 24 heures.
- La perméthrine, disponible en crème, ne doit pas être rincée avant 8 à 12 heures. La crème de perméthrine peut être utilisée par la femme enceinte ou qui allaite, et par les nourrissons de plus de 2 mois.
- Un traitement par voie orale, l’ivermectine, est prescrit lorsque les traitements topiques ne fonctionnent pas.
Le médecin ou le pharmacien vous indiquera la démarche à suivre pour appliquer ces traitements. En général, il faut appliquer la crème ou la lotion sur l’intégralité du corps, en partant du haut et en descendant vers les pieds. N’oubliez pas de laisser agir ces produits le temps nécessaire en ne prenant pas de douche pendant le temps imparti. Il faut parfois appliquer ces produits une deuxième fois à quelques jours d’intervalle.
D’autres traitements peuvent s’avérer nécessaires (ivermectine) si de nouveaux symptômes apparaissent. Compte tenu du mode de transmission de la gale, il est fortement recommandé de traiter tous les membres du foyer, même s’ils ne présentent pas de symptômes. Il est également conseillé d’avertir les enseignants ou les responsables de la crèche si un enfant est affecté. Ce traitement préventif de la gale permet de limiter la transmission. Il est également indispensable de traiter l’environnement, pour tuer les acariens présents sur le matelas, le canapé, dans la voiture etc.