Deux auteurs de romans à New York ont décidé vendredi de poursuivre en justice Microsoft et OpenAI pour avoir utilisé leur travail sans autorisation pour former les modèles d’intelligence artificielle à l’origine de ChatGPT et d’autres services fondés sur l’IA.
Les écrivains Nicholas Basbanes et Nicholas Gage ont déclaré au tribunal fédéral de Manhattan vendredi que les entreprises avaient violé leurs droits d’auteur en incluant plusieurs de leurs livres dans les données utilisées pour former le modèle de langage étendu GPT d’OpenAI.
La semaine dernière, le New York Times a porté plainte contre les deux sociétés pour violation des droits d’auteur, soulignant que la technologie d’IA des deux entreprises avait copié illégalement des millions d’articles du quotidien pour développer ChatGPT et d’autres services en vue de fournir un accès instantané à l’information.
Un grand nombre d’acteurs, d’écrivains, de journalistes et d’autres créateurs de contenu qui publient leurs œuvres sur Internet craignent que l’IA bénéficie de leurs travaux pour fournir des chatbots compétitifs et d’autres sources d’informations sans rémunération appropriée.
Fin octobre, le président américain, Joe Biden, avait signé un décret pour réglementer l’intelligence artificielle et limiter les risques liés à cette technologie.
Le décret porte sur de nouvelles évaluations de sécurité, des orientations en matière d’équité et de droits civiques et des recherches sur l’impact de l’IA sur le marché du travail. Le texte s’appuie sur des engagements volontaires que la Maison Blanche avait précédemment obtenus auprès de grandes sociétés d’IA et représente la première mesure gouvernementale contraignante majeure concernant cette technologie.