marche verte 2025

Le programme national « Tadaroj », qui vise à généraliser la formation professionnelle par apprentissage, a été au centre d’une réunion tenue, vendredi à Casablanca, par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), en présence du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.

Cette rencontre a été l’occasion de discuter des orientations nationales en matière d’apprentissage et de présenter les opportunités offertes aux entreprises à travers ce mode de formation.

Dans ce sens, M. Sekkouri a expliqué que ce dispositif repose sur un modèle équilibré dans lequel le jeune consacre 20% de son temps à la formation théorique et 80% au travail en entreprise, tout en bénéficiant d’une rémunération ainsi que de la prise en charge de son transport et de sa restauration.

Il a rappelé que le programme « Tadaroj » vise à former 100.000 apprentis afin de les intégrer dans les entreprises, appelant les fédérations et les entreprises à élargir la liste des métiers concernés par l’apprentissage, en proposant de nouvelles filières au-delà de celles déjà existantes (agriculture, pêche maritime, artisanat, tourisme, etc).

Le ministre a invité les entreprises souhaitant créer des écoles, instituts ou centres de formation par apprentissage à l’intérieur même de leurs structures à déposer leurs demandes dans les plus brefs délais.

Certains secteurs, comme l’aéronautique, l’automobile ou le textile, disposent déjà de modèles avancés dans ce domaine, a-t-il fait savoir, relevant que l’objectif est de multiplier ces expériences.

M. Sekkouri a également souligné que le ministère œuvre à garantir une mobilisation large et opérationnelle dans toutes les régions du Royaume en faveur du programme « Tadaroj », lequel est doté d’une enveloppe de plus de 800 millions de dirhams pour l’année en cours.

Pour sa part, le président de la CGEM, Chakib Alj, a affirmé que l’apprentissage constitue l’un des leviers les plus efficaces pour préparer une main-d’œuvre opérationnelle, employable et compétitive.

D’après lui, la formation des jeunes directement au sein des entreprises facilite l’adéquation formation-emploi. M. Alj a, à cet effet, insisté sur l’importance de généraliser cette efficacité, rappelant que les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), qui représentent plus de 95% du tissu économique, ne peuvent absorber la demande sans mécanismes adaptés, visibilité et accompagnement.

Le président de la CGEM a aussi salué le lancement du programme « Tadaroj » qui ambitionne de former 100.000 stagiaires par an d’ici 2026 et de généraliser la formation professionnelle par apprentissage, estimant qu’il s’agit d’une dynamique prometteuse et indispensable pour le Maroc.

Il a souligné que la refonte du modèle national d’apprentissage devrait reposer sur des transformations structurantes, dont un cadre juridique unifié permettant de fusionner les lois 12.00 et 36.96 afin de construire un système simple, lisible et flexible.

M. Alj a, par ailleurs, mis l’accent sur deux autres chantiers structurants engagés conjointement avec les syndicats et le gouvernement, notamment la réforme du Code du travail, devenue indispensable pour accompagner les mutations économiques et la refonte de la formation professionnelle continue.

Cette réunion de travail, qui a connu la participation notamment du président de la Commission du capital humain de la CGEM, Karim Cheikh, a confirmé la volonté commune de l’Exécutif et du Patronat, d’accélérer la généralisation de l’apprentissage comme levier stratégique d’employabilité et de compétitivité.