Casablanca – le12
Véritable pilier de la souveraineté sanitaire, l’industrie pharmaceutique au Maroc est un secteur à fort potentiel tant sur le marché national qu’international. Un secteur qu’il faut accompagner en vue de renforcer l’activité pharmaceutique à l’export, tout en contribuant à l’indépendance du système de santé national.
Voici quelques données qui témoignent de la dynamique qu’a connue le secteur ces dernières années :
– Un chiffre d’affaires global annuel de 15 milliards de dirhams représentant 1,5% du PIB national et 5,2% du secteur industriel.
– Le secteur emploie près de 50.000 personnes, dont au moins 98% sont des citoyens et citoyennes marocains, selon des données de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP).
– Au Maroc, malgré l’incidence négative importante du Covid-19 sur le plan économique, le secteur a réussi à préserver l’intégralité de ses emplois, d’après les industriels.
– Bénéficiant d’une tradition de plus de 60 années de savoir-faire reconnu dans le domaine, le Maroc dispose aujourd’hui de 49 établissements pharmaceutiques industriels autorisés qui livrent quotidiennement une soixantaine de grossistes de distribution couvrant l’ensemble du territoire.
– Le secteur compte près de 11.000 pharmacies d’officine de dispensation.
– Les établissements pharmaceutiques industriels consacrent 17% de la production à l’export.
– Sous l’effet de la crise du Covid-19, les exportations de l’industrie pharmaceutique a accusé une baisse de 14,7 %, passant de 750 millions de dirhams (MDH) à fin juillet 2019 à 640 MDH durant la même période de 2020, selon des données de l’Office des changes.
– Au-delà des formes galéniques standards (liquides, pâteux, formes sèches et injectables), de nouvelles formes sont actuellement fabriquées localement, telles que des produits de chimiothérapie, des produits hormonaux, l’insuline, les seringues pré-remplies, les poches pour alimentation parentérale, les aérosols).
– Des investissements permanents dans l’outil industriel, l’innovation technologique, la qualité, la formation et, récemment, dans l’écologie (environ 800 MDH d’investissement par an depuis 2013) sont engagés par les industriels nationaux.
– Des investissements dans des produits de biotechnologie viennent également d’être entamés.
– L’industrie pharmaceutique nationale reste fortement connectée à la chaîne de valeur mondiale via des multinationales implantées depuis plusieurs décennies au Maroc et des unités nationales qui fabriquent en grande partie des génériques.
– Le Royaume a mis en place des partenariats de co-développement avec les pays de l’Afrique sub-saharienne : de nombreux laboratoires marocains ont investi dans des unités de fabrication situées en Afrique, contribuant ainsi au développement du tissu industriel sur le continent.