Près de deux ans après l’entrée en vigueur de la dernière réforme du travail en Espagne, qui a restreint drastiquement la possibilité pour les entreprises d’avoir recours à des contrats temporaires, le nombre de contrat de travail à durée indéterminée (CDI) ne cesse de croître, mois après mois.
En septembre, 765.914 CDI ont été signés, selon les chiffres, publiés lundi, du Service public d’emploi de l’Etat (SEPE), un organisme relevant du ministère du travail et de l’économie sociale.
Sur l’ensemble des contrats de travail enregistrés en septembre, 765.914 sont à durée indéterminée, 412.099 à temps partiel et 214.192 à caractère fixe discontinu, précise-t-on. Ce résultat est le fruit d’une réforme du travail, entrée en vigueur le 31 décembre 2021, qui a drastiquement réduit les possibilités de recours à l’emploi provisoire.
En outre, les travailleurs étrangers ont signé en septembre derniers 22,2 % de ces contrats à durée indéterminée (170.223), contre 18,5 % des contrats à temps partiel (76.256) et 34 % des contrats à caractère fixe discontinu (72.987), d’après la même source.
Par rapport au même mois de l’année précédente, les contrats conclus avec des travailleurs étrangers représentaient 21,15 % du total, soit 20,8 % des contrats à temps plein, 16,7 % des contrats partiels et 29 % des contrats fixes discontinus.
Par secteur, la majorité des contrats de travail conclus par des étrangers concernaient les services (189.613), suivis par l’industrie (28.977), l’agriculture (77.643) et la construction (23.233).
De même, l’effectif moyen des travailleurs étrangers a augmenté de 9,4 % au cours de l’année écoulée, passant de 2,3 à 2,7 millions, selon les données du ministère de l’inclusion, de la sécurité sociale et des migrations.
Avec ces chiffres, l’emploi étranger représente 12,9 % de l’effectif total, soit le pourcentage le plus élevé en une décennie.