Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, s’est entretenu, jeudi à Rabat, avec l’ambassadeur de la République d’Italie au Maroc, Armando Barrocco, accompagné d’une importante délégation de son pays, des moyens à même de renforcer les opportunités de coopération dans le domaine de la santé et de la protection sociale.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la politique de renforcement des relations bilatérales dans plusieurs domaines, notamment la promotion d’une coopération fructueuse dans le secteur de la santé et de la protection sociale, selon les aspirations communes des deux pays dans ce domaine, et conformément aux Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI portant sur le lancement d’une réforme radicale et profonde du système national de santé.

A cette occasion, un projet de Fondation « Mama Sofia: Réduire les distances dans les soins » a été présenté par sa fondatrice et présidente, Mme Zakia Seddiki.

Ce projet vise ainsi à asseoir un partenariat entre le ministère de la Santé et de la Protection Sociale et cette association caritative, qui s’occupe de la protection sociale et des soins de santé des enfants en situation difficile dans le monde, particulièrement dans les pays africains.

S’exprimant lors de cette rencontre, M. Aït Taleb a indiqué que le projet Pilote « Mama Sofia » tombe à point nommé, compte tenu du chantier en cours de la refonte du système national de santé, lancé par le ministère de la Santé et de la Protection sociale pour accompagner le Projet Royal de généralisation de la Protection sociale.

« La digitalisation en constitue un pilier majeur en raison de son rôle dans l’amélioration de la gestion des ressources en santé et du processus de prise de décision », a-t-il ajouté, soulignant « la pleine dynamique » en cours pour la mise en place d’un système national d’information sanitaire intégré et intelligent basé sur le dossier médical électronique du patient.

Aligné essentiellement sur ce pilier, le projet Mama Sofia constituera une initiative de pointe favorisant une gestion plus efficace des ressources de soins de santé, une réduction des coûts, une amélioration de l’efficacité des soins et une équité et qualité en matière d’accès aux soins sur le territoire national, a-t-il dit.

Pour Mme Seddiki, ce projet de coopération met à disposition l’excellence italienne dans le domaine technologique au profit des professionnels marocains dans le secteur de la santé.

Ce projet, qui permet une diffusion massive de la technologie, témoigne de la collaboration concrète entre les institutions, la société civile et les entreprises et traduit aussi l’engagement de la Fondation « Mama Sofia » en faveur de la promotion des valeurs éthiques et sociales, a-t-elle soutenu.

Pour sa part, l’ambassadeur italien au Maroc s’est dit « très satisfait » des relations bilatérales qui connaissent une dynamique très positive dans tous les domaines de la coopération, mettant l’accent sur sur la nécessité de renforcer cette coopération dans le secteur de la santé à travers la mise à disposition des compétences et expertises communes.

Ce projet a pour objectif de permettre l’acquisition d’appareils portables de surveillance des signes vitaux non invasifs à usage médical, la création d’une plateforme de consultations médicales à distance, l’échange d’images et de documents cliniques, la création de portails de collecte de données, d’analyse et de gestion des alertes, des applications interactives avec les patients, ainsi que la création d’une plateforme de formation des professionnels de la santé et de renforcement de leurs capacités dans le domaine des soins et de la prise en charge sanitaire.

Créée en 2021, la Fondation « Mama Sofia » est une association caritative à but non lucratif, dédiée aux enfants en situation difficile, spécialement les enfants sans domicile fixe. Elle vise à protéger les droits humains, civils, sociaux et politiques des mineurs et des jeunes socialement et économiquement défavorisés, et généralement les mineurs en danger dans les pays en transition économique, ainsi que dans les pays sous-développés ou en voie de développement, où cette protection n’est pas suffisamment garantie et ce, tout en privilégiant le principe de la « citoyenneté mondiale ».