Nadia.B(le12)

Aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, ce taux a affiché une hausse importante en passant respectivement de 3% à 7,2%et de 11,7% à 15,6% entre les deuxièmes trimestres de 2019 et de 2020.

Le taux de chômage a atteint 12,3% au terme du premier semestre de 2020. Un niveau élevé qu’il n’a pas franchi depuis 2001, et ce à cause de l’état d’urgence et le plein confinement. 

Aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, ce taux a affiché une hausse importante en passant respectivement de 3% à 7,2%et de 11,7% à 15,6% entre les deuxièmes trimestres de 2019 et de 2020. Il a fait état aussi d’une augmentation considérable parmi les hommes, de 7,2% à 11,3% et les femmes, de 11,1% à 15,6%, ainsi que d’une forte hausse de 11,2 points parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, passant de 22,2% à 33,4%. Selon le Haut-commissariat au plan (HCP), «le taux de chômage des diplômés a, de son côté, enregistré une hausse de 3,7 points, passant de 14,5% à 18,2%. Cette hausse est plus prononcée parmi les détenteurs de certificats en spécialisation professionnelle (+11,7 points et un taux de 37%), de diplômes et certificats de l’enseignement fondamental (+4,6 points et un taux de 14,9%) et de diplômes en qualification professionnelle (+3,8 points et un taux de 20,3%)». 

Même la part des personnes en chômage dû au licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement est montée en flèche. Elle est passée de 25,3% à 40,1% entre le deuxième trimestre de 2019 et celui de 2020. Il y a lieu de signaler également une chute du volume horaire du travail durant cette période de l’année. Selon le HCP, le nombre total d’heures travaillées par semaine a chuté de 499 millions heures à 234 millions heures au deuxième trimestre de 2020. 

Ainsi, plus de la moitié (53%) des heures de travail ont été perdues, ce qui équivaut à 5,5 millions d’emplois à temps plein  (3,6 millions en milieu urbain contre 1,9 millions en milieu rural). C’est le secteur du BTP qui a connu la baisse relative de la durée de travail la plus importante. 

Celle-ci est passée de 49 millions à 14 millions d’heures par semaine, ce qui est équivalent à 729.000 emplois à temps plein. Il est suivi par l’industrie y compris l’artisanat (63%), représentant une baisse de 64 millions à 24 millions heures par semaine, soit 833.000 emplois. Viennent après les secteurs des services (54%), avec une baisse de 238 millions à 109 millions heures par semaine ou 2.688.000 emplois et de l’agriculture, forêt et pêche (41%), avec une baisse de 147 millions d’heures à 87 millions d’heures travaillées par semaine ou 1.250.000 emplois à temps plein.