Sous le leadership éclairé de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a démontré qu’il dispose de plusieurs facteurs de résilience pour faire face aux différents chocs, a affirmé, mardi, Zineb El Adaoui, premier président de la Cour des comptes.

Ces facteurs, traduits par la forte capacité à interagir avec la conjoncture difficile, se reflètent dans la réponse humanitaire rapide et efficace suite au séisme d’Al Haouz et les aides financières aux familles sinistrées, ainsi que l’ambitieux plan de développement lancé après la catastrophe naturelle, a précisé Mme El Adaoui lors d’une séance plénière commune consacrée à la présentation d’un exposé sur les activités de la Cour au titre de la période 2022-2023.

Elle a cité d’autres indicateurs de résilience dont la réduction du déficit budgétaire qui devrait atteindre 4,5 pc du PIB en 2023 contre 5,2 pc en 2022, en dépit des fortes pressions sur les dépenses publiques.

Il s’agit aussi de la hausse des flux des investissements directs étrangers dans le secteur industriel, l’émergence de divers secteurs industriels liés aux chaînes de valeur mondiales, la préservation d’un niveau adéquat des réserves de change, outre l’accès du Maroc au marché financier international à des conditions favorables, malgré les contraintes conjoncturelles au niveau international, a-t-elle poursuivi.

Mme El Adaoui a en outre évoqué les perspectives prometteuses dans le domaine des investissements étrangers à travers les partenariats avec les institutions financières internationales et dans le cadre de la coopération bilatérale.

Elle a par ailleurs estimé que les défis liés à la finance publique requièrent une adaptation entre la nécessité de préserver l’équilibre et la durabilité des finances publiques et la nécessité de mobiliser les financements pour poursuivre la mise en oeuvre des différents réformes, programmes et les projets structurants lancés par le Maroc, outre la préservation du pouvoir d’achat des citoyens.

Mme El Adaoui a, dans ce sens, fait savoir que la Cour des comptes recommande la poursuite de l’amélioration du rendement des recettes ordinaires conformément aux objectifs de la loi-cadre portant réforme fiscale, la maîtrise du niveau des dépenses et du taux d’endettement pour être en conformité avec les objectifs tracées par la programmation budgétaire pluriannuelle (2024-2026) et qui vise à limiter ce taux à 69,5 pc du PIB.

Eu égard aux besoins liés aux chantiers et grands projets lancés par le Maroc, Mme El Adaoui a souligné l’impérieuse nécessité de poursuivre et accélérer la cadence des grandes réformes dont celles relatives au régime fiscal, à l’investissement et au secteur des entreprises et établissements publics.

Le premier président de la Cour des comptes a, d’autre part, abordé la problématique du régime de retraite dont le traitement revêt une grande importance, en dépit de sa complexité, soulignant la nécessité de prendre en considération la conjoncture actuelle, marquée par des défis à caractère social, économique et financier.

Mme El Adaoui a affirmé que cet exposé intervient en harmonie avec les bonnes pratiques au niveau international en vue de permettre aux représentants de la Nation et à l’opinion publique de s’informer des développements et problématiques pressantes en matière de gestion de la chose publique.

Il s’agit aussi d’une étape privilégiée pour contribuer à l’approfondissement du débat public sur la mise en oeuvre des politiques et programme publics, de les évaluer et de proposer les moyens à même d’améliorer le rendement des organes publics en vue d’impacter positivement la gestion publique, l’investissement, l’emploi, les services et prestations destinés au citoyen, tout en informant sur les jugements et décisions prononcés par les juridictions financières et le taux de leur exécution, a-t-elle dit.