En fait, je ne crois pas qu’Akhannouch, en tant que citoyen marocain, avant d’être un responsable politique, s’abaissera au niveau du vieux et vaincu Benkirane, enfoncé, jusqu’au coup, dans la boue.

Par-Mohammed Sliki /Traduction- le12fr

Le dialecte marocain (La Darija) est très riche en mots et termes très significatifs et d’une grande profondeur.

A titre indicatif « Lakoua » est celui qui nous vient à l’esprit.

Durant notre enfance et même quand nous sommes devenus adultes, nous avons souvent entendu, nos mères et nos pères, dans les quartiers populaires, prononcer à haute voix, le terme  « Lakoua ».

Ce terme est utilisé par nos parents comme une réaction face à un comportement indigne et enfantin d’une personne dans un  « sage » rassemblement.

L’usage fréquent du terme  « Lakoua » constitue une forme de rappel à l’ordre d’un enfant ou de toute autre personne peu respectueuse des règles de bonne conduite.

On entendait nos mères, de manière particulière, utiliser le terme  « Lakoua » lorsque un gros mot venant de la rue, traversant la fenêtre et arrivait jusqu’à nos oreilles.

Le terme  « Lakoua » signifie sur le plan médical, une forme de paralysie faciale qui entraîne une incapacité de prise de parole. Fermons la parenthèse de ce mot et arrêtons-nous un peu sur le paysage politique de cette semaine que nous venons de quitter.

Dimanche dernier, le vieux politicien, leader de ce qui reste du PJD n’a pas manqué, comme à son habitude, de saisir un moment furtif afin de vouer une haine profonde à l’égard du citoyen Aziz Akhannouch.

Lors d’un meeting électoral du candidat de son parti de la circonscription Rabat Al Mouhit, il a laissé libre-cours à sa  « langue fourchue » pour attaquer Aziz Akhannouch, ancien ministre des gouvernements Abbas Fassi (2007-2011), Benkirane (2011-2016) et Othmani (2016-2021), et actuellement Chef de gouvernement (2021-2026). Et ce, en l’accusant de tous les maux.

Il a proféré à son égard des propos injurieux et des insanités que nous nous sommes gardés de publier.

Personnellement, nous ne pensons pas qu’Akhannouch, en tant que citoyen et  « Ould nass » (enfant de bonne famille), avant d’être un responsable politique, s’abaissera au niveau du vieux vaincu et pourrait tomber dans le piège de la provocation.

La réponse d’Akhannouch, sera comme à son habitude, sur le terrain, à  travers la poursuite du travail visant à combler le vide et redresser une situation qui a duré dix ans du mandat gouvernemental du PJD.

Une période ayant fait perdre au Maroc des occasions de réformes, d’édification , de progrès et de développement.

Un état de fait, dont le citoyen marocain ordinaire paie la facture jusqu’à nos jours.

En réalité, cet Edito ne permet pas d’énumérer toutes les défaillances issues de la mauvaise gestion du gouvernement Benkirane et par la suite celle du mandat d’El Othmani, et sur lesquelles se penche actuellement le gouvernement Akhannouch, en vue de les traiter et d’y remédier.

A cet egard, je me limiterai à indiquer au retardement des grands projets stratégiques des gouvernements Benkirane et El Othmani relatifs à l’eau et qui ont eu comme conséquences, avec la succession des années du stress hydrique, de priver les Marocains, aux niveaux des campagnes et des villes de cette denrée vitale rare.

Un immobilisme inacceptable et coûteux pour l’État et pour le citoyen, auquel le gouvernement Akhannouch essaie d’y remédier, afin d’assurer la fourniture de l’eau à tous les Marocains, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi relatives au traitement de la crise de l’eau et de la sécurité des ressources en eau.

Peut-être que les projets réalisés, à travers cette stratégie prometteuse, qui ont sauvé une large frange de la société

marocaine du spectre de la soif, constitueront une réponse pragmatique et réaliste à Benkirane et ses semblables.

Beaucoup de personnes qui ont entendu parler des accusations, des insultes et des calomnies de Benkirane contre le citoyen marocain Akhannouch, peuvent réagir de différentes manières à ces divagations, mais la réponse la plus pertinente pourrait être celle de quelqu’un qui rétorque spontanément : »Lakoua ». l!.

Sachant que la critique constructive fait partie de notre ligne éditoriale, et compte tenu que Benkirane est une figure de l’islamisme de la nébuleuse des  « frères musulmans »  , nous n’allons pas prononcer le terme  « Lakoua » à son égard.

On espère que cet homme en provenance des profondeurs des cavernes en tirera les leçons, laissera de côté la politique et consacrera la fin de sa vie à évoquer Dieu, au lieu d’injurier les gens et porter atteinte au pays.