Rabat: le12.ma
Le président de la Chambre des conseillers, Naama Mayara a affirmé lundi à Rabat que l’approche globale de l’immigration exige des stratégies coordonnées et plus adaptées avec des objectifs pragmatiques définis.
Intervenant en ouverture des travaux d’une rencontre interactive organisée par la deuxième Chambre en préparation du 1er Forum d’examen des migrations internationales prévu du 17 au 20 mai à New York, M. Mayara a souligné que cette rencontre-débat s’inscrit dans le droit fil de la vision royale exprimée par SM le Roi Mohammed VI dans le message adressé aux participants à la conférence intergouvernementale tenue les 10 et 11 décembre 2018 à Marrakech pour l’adoption du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Dans une allocution lue en son nom par le 1er vice-président de la Chambre des conseillers, Mohamed Hanine, il a aussi évoqué les initiatives du législateur sur la migration lors des années législatives 2016-2017 et 2020-2021, débouchant sur l’adoption du projet de loi 01-19 entérinant l’accord signé le 10 décembre 2018 entre le gouvernement marocain et l’Union africaine qui a donné lieu à la création d’un observatoire africain de la migration à Rabat, ainsi que l’adoption du projet de loi 01-16 entérinant la convention no 143 sur la migration dans des conditions abusives et la promotion de l’égalité des chances et de traitement des travailleurs migrants, outre l’adoption du projet de loi 27-14 relatif à la lutte contre contre la traite des êtres humains.
Concernant les initiatives du législateur dans le registre du contrôle du gouvernement à travers les questions orales et écrites, le président de la Chambre des conseillers a fait état de nombreuses questions ayant trait à la problématique de la migration, notamment la stratégie nationale de l’immigration et de l’asile, l’approche du ministère de tutelle au sujet des conclusions issues de la conférence internationale de la migration ou encore la vision du gouvernement dans sa lutte contre l’immigration illégale.
Sur les répercussions de la pandémie, M. Mayara a affirmé que les problématiques ayant trait à l’accès aux soins des immigrés et des demandeurs d’asile au même titre que les Marocains, ainsi que la situation des migrants, surtout les Africains coincés à cause de l’épidémie, ont été au centre des préoccupations des membres de la deuxième Chambre dans leurs questions orales et écrites, ajoutant que la situation des Marocains résidant à l’étranger en résidence permanente ou temporaire impactés par la pandémie et les dispositions prises pour leur rapatriement figurent également parmi les préoccupations des conseillers.
Il a par ailleurs estimé que toutes les mesures notables prises par le Royaume en faveur d’une migration sûre, ordonnée et régulière ne signifie point qu’il s’agit de ”se reposer sur ses lauriers” car tous les intervenants sont appelés à déployer encore des efforts, surtout face à la multiplication du nombre des migrants en raison notamment des changements climatiques, des conflits et des guerres, ainsi que des fâcheuses conséquences de l’épidémie du Covid-19 sur des millions de personnes dans le monde et tout particulièrement en Afrique.
Naama Mayara a relevé, à ce propos, que le Maroc est exposé au flux migratoire venant de certains pays africains et aussi d’Asie et du Moyen-Orient, ce qui suppose, selon lui, de poursuivre les efforts, d’autant que le Maroc est devenu plus un pays d’accueil qu’un pays de transit.
Il a souligné, en conséquence, qu’il s’agit de faire face au flux migratoire conformément à la vision clairvoyante de SM le Roi et aux Hautes Orientations du Souverain définissant la stratégie nationale d’immigration et d’asile, laquelle est basée sur les valeurs universelles des droits de l’Homme, la responsabilité partagée et la coopération renouvelée avec l’ensemble des parties.
À noter que cette rencontre vise à examiner les objectifs énoncés dans le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté à la conférence intergouvernementale tenue à Marrakech en décembre 2018, sachant que le Royaume est considéré comme l’un des pays leaders les plus engagés dans la mise en œuvre effective de cette charte.
La rencontre a été aussi l’occasion de s’attarder sur le travail accompli quant à la matérialisation de la stratégie nationale d’immigration, les progrès parachevés dans la mise en œuvre des 23 objectifs de la Charte, les contraintes et les points de faiblesse qui exigent davantage d’efforts pour les transcender, ainsi que la mise en exergue des opportunités et des défis liés aux questions émergentes et aux nouveaux enjeux de la migration, sur fond des répercussions de la pandémie et des effets des changements climatiques, qui requièrent une mobilisation des partenariats et une coopération internationale agissante.
Dispositions prises pour leur rapatriement figurent également parmi les préoccupations des conseillers.