La Brigade nationale de la police judiciaire, en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), ont interpellé, dimanche soir, un ressortissant nigérian de 42 ans, en séjour illégal au Maroc, soupçonné d’être impliqué dans une affaire liée à l’organisation de l’immigration illégale et la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, ainsi que d’atteinte aux systèmes de traitement électronique des données bancaires et leur utilisation pour détourner des fonds d’un établissement bancaire, outre la possession et l’utilisation de faux documents de voyage, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Le suspect a été interpellé à Casablanca sur la base d’un avis de recherche lancé à son encontre par les services de police judiciaire d’Oujda, après avoir été soupçonné d’être lié à l’activité d’un réseau criminel impliqué dans l’accès frauduleux au système informatique d’un établissement bancaire, afin de transférer de l’argent, l’utiliser pour effectuer de faux virements et le retirer plus tard des agences commerciales de l’institution ciblée par cette supercherie, a précisé le communiqué.
Les investigations réalisées ont également montré l’implication du suspect dans l’organisation d’opérations d’immigration illégale vers les pays européens, ainsi que l’exploitation de candidates à cette activité criminelle au sein de réseaux de traite des êtres humains et de proxénétisme et l’exploitation sexuelle.
L’opération de pointage du mis en cause dans la base de données de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) a révélé qu’il fait l’objet d’une notice rouge en vertu d’une demande émise par les autorités espagnoles en avril 2022, pour son implication présumée dans l’activité d’un réseau criminel opérant dans l’organisation de l’immigration illégale et le trafic des êtres humains, a noté la même source.
Le suspect a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, afin de déterminer tous les actes criminels qui lui sont imputés et identifier toutes les ramifications supposées de ses activités sur les plans local et international, a conclu le communiqué.