Casablanca – le12
La problématique de la mobilité urbaine crée des obstacles de taille à la promotion du développement durable, en ce sens qu’elle est au cœur d’un débat politique, social et économique autour de la nécessité d’une gestion optimale des agglomérations urbaines.
Les grandes villes marocaines dont Casablanca, sont confrontées à une multitude de défis pour contrôler l’extension de l’urbanisation, répondre aux besoins croissants liés à la mobilité et garantir une cohésion sociale en intégrant des mesures en la matière, selon une approche efficiente du développement durable.
Dans ce contexte, le transport urbain joue un rôle important dans le développement local, eu égard à sa contribution au développement de systèmes de mobilité et à la simplification des dessertes à faible coût.
Des interventions efficaces et urgentes furent nécessaires dans la métropole pour soutenir la mise en place de systèmes intégrés de transport urbain durable, après de nombreuses années marquées par des dysfonctionnements en matière de gestion du secteur, lesquels ont relativement mis à mal l’attractivité de la ville au plan économique, mais aussi au niveau de son développement et ce, en raison du problème croissant de la congestion du trafic et de la hausse des émissions de polluants atmosphériques due à l’usage de modes de transport peu respectueux de l’environnement.
Une nouvelle flotte de bus modernes a été mise en circulation en février dernier à Casablanca avec le déploiement de près de 450 nouveaux véhicules par la société Alsa Al-Baida en vertu d’un contrat de gestion déléguée.
Il s’agit de moyens de transport modernes qui ont nécessité la mobilisation d’investissements colossaux en milliards de dirhams pour combler les usagers et garantir leur confort et permettre à la capitale économique de se hisser au rang des grandes métropoles mondiales.
Les nouveaux bus de 12 mètres de long sont équipés de toutes les propriétés et modes de confort pour les passagers avec une capacité de 33 personnes assises, et sont très accessibles étant dotés d’un plancher bas et de rampes pour les personnes à mobilité réduite.
Les nouveaux bus ultra modernes qui intègrent les dernières technologies en matière de confort des usagers, devront contribuer à rehausser la qualité des transports en commun dont les habitants de Casablanca ont longtemps souffert, a affirmé Hassan Boumaâni, un acteur associatif dans la région d’Ain Sbaa.
Il a relevé dans une déclaration à la MAP, le calvaire des Casablancais en raison de la mauvaise gestion du service de transport urbain, avant de pouvoir finalement tourner cette page avec la mise en service de nouveaux bus en vertu du contrat de gestion déléguée de transport collectif urbain par autobus dans le territoire des 18 communes du Grand Casablanca, signé en octobre 2019 par l’Établissement de coopération intercommunale (ECI) «Al Baïda» et la société Alsa.
Said Safi, un usager régulier des transports en commun pour se rendre à son lieu de travail, a souligné dans une déclaration similaire que les Casablancais ont été soulagés après le calvaire enduré à cause des bus vétustes de M’dina Bus.
Le directeur général de la société Alsa Al Baida, Mehdi Safouane, avait déclaré à la MAP que la nouvelle flotte atteindra les 700 véhicules à fin 2021.
Il a expliqué que cette nouvelle flotte est équipée de caméras de surveillance haute définition pour contrôler les gestes et agissements des fauteurs de troubles, dans le but de garantir un fonctionnement fluide et agréable aux usagers.
M. Safouane a souligné que la nouvelle flotte de bus va s’appuyer sur un réseau structuré permettant la connectivité entre les différentes collectivités territoriales relevant de la métropole.
Selon une étude du Conseil de la commune de Casablanca, les habitants de la métropole réalisent 6 millions de déplacements chaque jour, dont 62% par marche à pied, 25 % en voiture et uniquement 13% en transport collectif. De ce fait, une politique renforçant le rôle principal du transport collectif et anticipant la demande future est plus que nécessaire.
Quoi qu’il en soit, les dysfonctionnements en matière de gestion du secteur des transports urbains de la ville depuis les années 1970 ont entravé la promotion du développement local, étant donné que le renforcement de la connectivité est un facteur clé dans l’amélioration de la qualité de la mobilité urbaine dans le grand Casablanca.
Assurer la durabilité et une gestion optimale de la planification urbaine demeure de ce fait une exigence pressante pour la répartition des zones d’emploi, que ce soit pour les activités industrielles ou de services dans les différentes zones de la ville, ce qui est à même de contribuer à réduire les déplacements des personnes pour se rendre sur leur lieu de travail, éviter l’encombrement et faciliter l’usage des transports en commun.