Essaouira –le12
“Le rôle de la société civile dans la relance du développement local” a été le thème central d’une journée d’étude organisée récemment à Essaouira, avec la participation d’acteurs associatifs de la Cité des Alizés.
Initiée par le Centre International de Recherche et de Renforcement de Capacités (CI2RC) relevant de l’Ecole Supérieure de Technologie d’Essaouira (ESTE), en partenariat avec la Fondation allemande Friedrich Naumann pour la liberté et la Commune d’Essaouira, cette rencontre a été l’occasion de mettre en exergue le rôle majeur joué par les acteurs de la société civile pour surmonter la crise sanitaire induite par la propagation de la Covid-19, ainsi que le sens élevé de patriotisme et du devoir national dont ont fait preuve les associations durant la période du confinement, à travers le lancement de campagnes de sensibilisation au niveau local, dans le but d’attirer l’attention des citoyens sur l’impératif de se conformer strictement aux mesures imposées par l’état d’urgence sanitaire.
Cette rencontre, qui visait à souligner l’ampleur du rôle que la société civile sera appelée à jouer pour relancer la machine économique et sociale dans la ville d’Essaouira, s’assignait également pour objectifs d’énumérer et d’analyser les différentes interventions des acteurs de la société civile durant la période du confinement, de présenter leurs expériences pendant cette crise sanitaire, et de débattre de la contribution possible de la société civile souirie au plan de relance de la ville.
Elle avait aussi pour but de réfléchir sur l’approche à adopter en vue d’assurer la participation de tous les citoyens, par l’intermédiaire des organisations, des partenaires sociaux ou de la société civile, ce qui permettra de réformer l’économie et la société et favoriser également son développement, ainsi que de proposer des pistes d’interventions sur le terrain pour accompagner la relance de la cité des Alizés.
Intervenant à cette occasion, la présidente du CI2RC, Mme Kholoud Kahime, a mis l’accent sur l’importance de la contribution de la société civile au développement local, à travers son élan de solidarité, mais aussi et surtout en termes de sensibilisation et de communication avec le citoyen autour des mesures de prévention contre la Covid-19.
Elle a, dans ce sens, souligné que la bonne communication avec le citoyen et la facilitation de la diffusion de l’information est indispensable car au final, a-t-elle expliqué, le citoyen demeure au cœur du problème et doit être accompagné pour mieux comprendre et s’adapter aux nouvelles conditions.
Elle a, en outre, soutenu que les associations doivent être mieux qualifiées à travers la formation, afin d’intervenir et agir et, in fine, aider l’Etat dans ses efforts et accompagner l’évolution de la situation à l’échelle locale.
Après avoir rappelé que le CI2RC innove sans relâche afin de consolider son positionnement régional, et entend devenir un smart centre exemplaire, socialement responsable et engagé, ainsi qu’un pivot de son environnement économique, régional et national, Mme Kahime a affirmé que le Centre aspire être un acteur central dans l’accompagnement des associations dans leurs diverses actions.
De son côté, le secrétaire général de l’ESTE, M. Mohamed Hadach, a mis en avant la mission et les objectifs du Centre, notamment en ce qui concerne son ouverture sur le milieu socio-économique de la ville d’Essaouira, tout en réaffirmant la disponibilité du CI2RC à faire bénéficier les associations de son expertise pour le renforcement des capacités de leurs membres et leur accompagnement dans la réalisation de leurs objectifs.
Pour sa part, le président de l’association des œuvres sociales des fonctionnaires de la Commune d’Essaouira, Saïd Baqarid, a indiqué que les associations ont besoin de plus de liberté et de valorisation pour intervenir efficacement.
Il a, dans ce cadre, jeté la lumière sur les différentes difficultés rencontrées lors des compagnes et actions de solidarité menées par l’association.
Lui emboîtant le pas, le coordinateur de l’antenne de l’association “Bayti” à Essaouira, M. Hassan El Kadiri, a mis en relief les actions de solidarité menées par l’association en faveur des familles démunies, estimant que la nature et l’ampleur des problèmes des ménages vulnérables dépassent largement les ressources des associations pour intervenir avec efficacité et efficience.
A ce propos, il a insisté sur la nécessité de l’implication effective de l’ensemble des parties prenantes dans ce noble effort.
Quant au coordonnateur régional de l’éducation à l’environnement et président de communication à l’association des enseignants des sciences de la vie et de la terre à Essaouira, M. Hicham Agroud, il a donné un aperçu sur le travail de l’association depuis juin 2020, avec à la clé une multitude d’activités et actions en relation avec l’environnement et la sensibilisation.
Il a également appelé à l’organisation de campagnes de sensibilisation en faveur de la population, notamment les enfants, tout en proposant de travailler sur le concept de l’éco-quartier à Essaouira.
Au terme de cette journée d’étude, les participants ont convenu d’œuvrer ensemble et de mettre en place un partenariat entre les différentes associations, axé notamment sur les éco-quartiers dans la Cité des Alizés et sur le volet de la formation et du renforcement des capacités des associations de la ville.