Par Nadia.B
L’évolution des recettes et dépenses ordinaires a donné lieu, à fin juillet, à un solde ordinaire négatif de l’ordre de 12,9 MMDH, qui est comparable avec celui réalisé à fin juin dernier.
Un équilibre entre les recettes et les dépenses ordinaires est à noter au titre du mois de juillet 2020. C’est ce qui ressort de la Situation des charges et ressources du Trésor (SCRT), document statistique qui présente au nom du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, les résultats de l’exécution des prévisions de la loi de finances. Ainsi, l’évolution des recettes et dépenses ordinaires a donné lieu à un solde ordinaire négatif de l’ordre de 12,9 MMDH, qui est comparable avec celui réalisé à fin juin dernier. Du côté des recettes ordinaires, dont le taux de réalisation, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, a atteint 57,1%, elles ont chuté, sur une année, de 13,6 MMDH, dont 10,3 MMDH au titre des recettes fiscales et 3,3 MMDH au titre des recettes non fiscales. S’agissant des recettes fiscales, «bien qu’en baisse par rapport à la même période de 2019, les réalisations du seul mois de juillet (14,6 MM.DH) s’avèrent en amélioration par rapport à la moyenne des trois derniers mois de l’année en cours (11 MM.DH)», explique le ministère de l’Economie. Cette amélioration a concerné les principales recettes fiscales (IS, IR, TVA, recettes douanières et droits d’enregistrement). Pour ce qui est des recettes non fiscales, leur baisse est due à «la non-réalisation de recettes de privatisation durant cette période (-4,4 MM.DH), au retard accusé par les versements en provenance de certains établissements et entreprises publics (-2,2 MM.DH). Cette baisse a été atténuée par une amélioration des «autres recettes» (+3,6 MM.DH), attribuable principalement à l’augmentation des fonds de concours (+3,6 MM.DH)», précise la même source.
Sur le registre des dépenses ordinaires, elles ont fait état, à fin juillet 2020, d’un taux d’exécution de 59,1 % par rapport aux prévisions de la loi de finances rectificative et se sont inscrites en hausse de près de 7,3 MMDH (+5,5 %) par rapport à la même période de l’année 2019. Quant au déficit budgétaire, il s’est aggravé à fin juillet, en se situant à 41,9 MMDH, contre 24,2 MMDH un an auparavant, soit une hausse de 17,7 MMDH. «Par rapport au mois de juin précédent, ce déficit est en augmentation de 12,8 MM.DH, dont 4,8 MMDH correspondent aux dépenses d’investissement du mois et 6 MM.DH au titre des dépenses additionnelles du Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19», commente le ministère de l’Economie.
Si l’on exclut l’excédent enregistré par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, le déficit s’élève à près de 51 MM.DH, en aggravation de près de 27 MMDH par rapport à la même période de l’année 2019. Pour dire que c’est grâce aux ressources mobilisées dans le cadre du Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, lesquelles ont atteint près de 33,7 MMDH contre des dépenses de 24,7 MMDH à fin juillet, l’impact négatif de la crise sanitaire a été atténué.