Par-Nadia.b(le12.ma/Fr)

 

Le gouvernement, la CGEM et les syndicats se réunissent aujourd’hui et demain dans le cadre d’une journée d’étude scientifique tripartite pour dépister et passer en revue certaines décisions judiciaires.

La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et les syndicats pourront-ils trouver un terrain d’entente quant a la réforme du code du travail ? En tout cas, ce dossier épineux sera discuté aujourd’hui et demain dans le cadre d’une journée d’étude scientifique tripartite organisée, par le ministère du Travail et de l’Insertion Professionnelle, sous le thème «le Code du travail entre texte juridique et application effective». «L’objectif de cette journée qui sera organisée aussi bien en présentiel qu’à distance et qui sera encadrée par d’imminents magistrats, académiciens et chercheurs, étant l’examen à titre scientifique, des différentes problématiques et difficultés entravant la bonne application de certaines dispositions du Code du travail, mais également, pour combler certaines failles occasionnées par la mutation rapide qu’a connu le monde du travail, à travers les analyses qui seront présentées et exposées par les intervenants», a indiqué le ministère. Tous les acteurs concernés par ce dossier seront appelés aussi à dépister et à passer en revue certaines décisions judiciaires tout en mettant en exergue la position des tribunaux compétents, dans le but de combler les lacunes et dépasser la carence de certains textes juridiques. Ainsi, des ateliers thématiques ont été programmes autour de trois principaux axes relatifs notamment aux problématiques liées aux crises et particulièrement à l’état d’urgence sanitaire, en relation avec les dispositions du code du travail ; aux  relations individuelles et collectives du travail (entre continuité, mise à terme et accompagnement de l’évolution du marché du travail); ainsi qu’aux éléments de salaire, les conditions du travail, l’intermédiation en matière d’emploi et l’actualité du marché du travail. Il semble que le gouvernement est bien décidé à trouver un terrain d’entente entre les syndicats et le patronat.  Une mission qui n’est pas facile du moment que La réforme du code de travail qu’exige la CGEM est très redoutée par les syndicalistes qui, sauf l’UNMT (bras syndical du PJD), continuent d’opposer un niet catégorique à la réforme du Code du Travail depuis son annonce dans la déclaration gouvernementale en 2017. Les partenaires sociaux insistent sur l’application des dispositions du Code de travail actuel et lutter contre les violations des droits des salariés. Ils se disent conscients des difficultés que vivent les entreprises, mais demandent à régler les véritables problèmes comme celui du secteur informel que l’Etat doit accompagner pour qu’il puisse basculer dans l’économie formelle. Quant a la CGEM, elle estime que certaines dispositions du code sont incomprises,  rigides et provoquent de nombreux litiges et conflits sociaux. Elle insiste ainsi sur la mise place «d’une flexibilité responsable » au sein du marché du travail au service de la compétitivité et de l’emploi et en phase avec les nouveaux enjeux de l’économie marocaine et les attentes des opérateurs économiques à travers nombre de mesures : contrats à temps partiel, un nouveau cadre-juridique pour le télétravail, suppression des cumuls des indemnités en cas de licenciement abusif, révision de  la durée de l’intérim qu’il faudra ramener à au moins six mois renouvelables deux fois.