Le renforcement de la gouvernance des finances publiques génère des retombées positives à plusieurs niveaux, a affirmé, vendredi à Rabat, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami.
Ces retombées concernent notamment l’augmentation de l’attractivité pour les investisseurs privés, l’amélioration de l’image du pays auprès des bailleurs de fonds internationaux ainsi que l’efficacité et l’efficience des dépenses publiques, a indiqué M.Chami lors de la seizième édition du Colloque International des Finances Publiques, organisée par le ministère de l’Économie et des Finances, en partenariat avec l’Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques (FONDAFIP).
“Des finances publiques saines et soutenables reflètent un cadre macroéconomique stable, renforcent la contribution de la politique budgétaire au développement économique et social du pays et contribuent, par conséquent, à préserver la cohésion sociale”, a-t-il précisé.
M.Chami a appelé, dans ce sens, à optimiser l’allocation des ressources vers des investissements prioritaires, à garantir “une utilisation efficace, transparente et responsable des coûts publics”, à prévoir avec précision les ressources budgétaires nécessaires et à tirer parti des partenariats publics-privés.
En outre, il a souligné l’importance d’assurer la cohérence et la visibilité des stratégies et des politiques publiques impliquant plusieurs ministères pour avoir une meilleure convergence de leurs interventions à différents échelons, plaidant en faveur d’une institutionalisation de prévention et de gestion des risques financiers publics.
Il a, par ailleurs, noté que l’intelligence artificielle est essentielle pour transformer les finances publiques, notamment au niveau territorial.
Et de relever que la coopération internationale joue un rôle fondamental, notamment en facilitant le partage des meilleures pratiques et l’adoption des approches intégrées et coordonnées pour relever les défis globaux de la gouvernance financière.
Cette coopération permet aussi d’améliorer la transparence et la responsabilité, et de renforcer la capacité des institutions à gérer les finances publiques de manière efficace et équitable, a-t-il poursuivi.
Placée sous le thème “Vers une meilleure restructuration du modèle de la gouvernance financière publique au Maroc et en France”, cette édition, qui se tient jusqu’au 02 novembre, s’articule autour de deux panels, à savoir “Un modèle de gouvernance financière publique fragilisé” et “Les voies de la restructuration du modèle de gouvernance financière publique”.