En présence de Mohammed Dardoudri, wali-coordonnateur national de l’Initiative nationale de développement humain (INDH).
Par-DRISS LYAKOUBI
À l’occasion du 20ème anniversaire du lancement de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), la province de Kénitra a abrité, lundi 19 mai, une cérémonie officielle sous le thème : « 20 ans au service du développement humain », en présence de Mohammed Dardoudri, wali-coordonnateur national de l’Initiative nationale de développement humain (INDH).
de personnalités civils et militaires, de parlementaires, d’élus locaux et d’acteurs de la société civile.
Cette célébration a été l’occasion de mettre en lumière les acquis importants de l’INDH au niveau de la province de Kénitra, depuis 2005, notamment en ce qui concerne la réduction des inégalités sociales et territoriales, la promotion des droits des femmes et l’autonomisation des jeunes, en particulier au niveau du monde rural.
Dans son allocution d’ouverture, M. Abdelhamid El Mazid, gouverneur de la province de Kénitra a souligné que les Orientations Royales ont mis la question du développement humain au coeur des priorités nationales, faisant d’elle une locomotive de développement économique et social.
Il a rappelé, à cet égard, le Discours de S.M. le Roi Mohammed VI, du 18 mai 2005, à l’occasion du lancement de l’INDH dans lequel le Souverain avait souligné que » L’Initiative nationale pour le développement humain n’est ni un projet ponctuel, ni un programme conjoncturel de circonstance. C’est un chantier de règne, ouvert en permanence. »
« Le Discours de S.M le Roi, précise le gouverneur, a mis les bases solides d’un ensemble de nouveaux concepts, s’appuyant sur la culture de participation, le principe de la consultation élargie et la contribution de l’ensemble des acteurs : autorités locales, élus, services déconcentrés et société civlie. « Le but, assure-t-il, est d’atteindre les nobles objectifs de l’INDH visant à lutter contre la pauvreté, l’exclusion sociale et la précarité, »
Pour M. El Mazid, la pratique de terrain concernant la mise en oeuvre des différents programmes de l’INDH a démontré concrètement son impact positif sur les catégories nécessiteuses cibles. Et ce, grâce à l’implication de toutes les forces vives du pays dans le processus de bonne gouvernance, des modes de gestion de l’action sociale et des voies de lutte contre la pauvreté, l’exclusion et la précarité.
Concernant ce grand Projet Royal, le gouverneur a déclaré qu’il ne s’agit pas uniquement d’un chantier continuellement renouvelé, au delà des résultats enregistrés, mais aussi d’un récit à dimension humaine…
M. El Mazid a, par la suite, mis en exergue, les multiples projets de l’INDH réalisés durant les deux dernières décennies au niveau du territoire de la province de Kénitra. Il a fait savoir, à cet effet, que plus de 2300 projets et activités ont été financés à travers la mobilisation d’un budget de près de 1.300. 000.000, 00 de Dirhams, avec une participation de l’INDH de 1.190.000.000,00 de Dirhams.
Prenant la parole à cette occasion, le wali-coordinateur national de l’INDH a brossé un aperçu historique de ce chantier Royal qui n’a cessé d’évoluer avec le temps et de s’adapter aux nouvelles exigences.
Ainsi, lors de sa première phase (2005-2010), l’Initiative s’est focalisée sur la réduction des disparités frappant à la fois les catégories sociales les plus vulnérables et les territoires sous-équipés.
Elle a notamment œuvré au désenclavement routier, à l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’électrification, ainsi qu’à l’ouverture des premiers centres sociaux destinés aux personnes en situation de grande précarité.
La deuxième phase (2011-2018) a consolidé ces acquis en élargissant le périmètre d’intervention à de nouvelles catégories cibles et à de nouveaux territoires, et la troisième phase a réorienté ses programmes pour la promotion du capital humain des générations montantes, tout en consolidant les acquis des phases précédentes. Le wali n’a pas manqué de rappeler le dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ayant souligné, dans son rapport mondial 2025, que le Maroc intégrait pour la première fois la catégorie des pays à développement humain élevé. Cette progression qui couronne, ainsi, une dynamique soutenue de trois décennies qui a vu l’Indice de développement humain (IDH) marocain bondir de 0,456 en 1990 à 0,710 en 2023, franchissant ainsi le seuil symbolique de 0,700 fixé par l’organisation onusienne. Ce bond de 55,7% témoigne d’améliorations significatives dans les trois piliers fondamentaux du développement humain : santé, éducation et niveau de vie.
Cette rencontre commémorative s’est achevée par des témoignages de responsables d’associations ayant bénéficié de projets de l’INDH. Celui du Docteur Taoufik Lahlou est édifiant à cet égard. Président de l’Association musulmane de bienfaisance de Kénitra et de l’Association Al Karama pour les personnes en situation de handicap du Gharb, cette figure emblématique de la société civile, a tenu à préciser que l’INDH depuis son lancement en 2005 a été d’un immense apport pour plusieurs associations pour la réalisation de projets en faveur de leurs bénificiaires. « Pour nos associations, déclare-t-il, il y a un avant et un après INDH. Nos actions et nos services se sont nettement améliorées grâce à l’Initiative qui nous a permis de travailler dans des conditions optimales. » Pour appuyer son témoignage, Dr. Taoufik Lahlou a évoqué le livre d’un ancien pensionnaire de l’Association musulmane de bienfaisance de Kénitra, devenu, par la suite, un cadre de l’éducation nationale. Il a consacré un long passage de son ouvrage en arabe intitulé « Fils d’orphelinat » à l’orphelinat où il compare la situation dans laquelle se trouvait cet édifice auparavant et celle d’aujourd’hui, caractérisée par des services de qualité et de conditions de confort.
A noter qu’à l’occasion de la célébration du 20 ème anniversaire de l’INDH, la grande esplanade de la gare ferroviaire de Kénitra a abrité une exposition de projets financés dans le cadre de l’amélioration de revenus et d’inclusion économique des jeunes,
ainsi que des stands de projets de coopératives.