Casablanca – le12

A l’instar des écoles publiques à Casablanca, les établissements scolaires privés peaufinent leurs dispositifs de sécurité sanitaire en vue d’un éventuel retour de l’enseignement présentiel, ajourné de 14 jours par rapport à la rentrée des classes au niveau national (7 septembre 2020) en raison de la détérioration de la situation épidémiologique dans la métropole.

Le gouvernement avait décidé, à la veille du démarrage officiel de l’actuelle campagne, une batterie de mesures destinées à enrayer une plus grande propagation du nouveau coronavirus (covid-19) au niveau de la préfecture de Casablanca, notamment l’adoption de l’enseignement distanciel, l’interdiction de circulation entre 22H00 et 05H00 et la fermeture de l’ensemble des issues de la préfecture et de soumettre le déplacement de et vers son territoire à une autorisation exceptionnelle délivrée par les autorités locales.

Dans le cadre des préparatifs pour retrouver enfin leurs élèves, les établissements privés ont mis les petits plats dans les grands afin de les accueillir dans des conditions de sécurité optimales, mettant au point une organisation en adéquation avec la conjoncture et mobilisant les moyens nécessaires pour protéger et les enfants et le personnel.

Après deux semaines d’enseignement à distance, le groupe scolaire Henri Matisse à Ain Sebaa et l’école Val D’or à Bourgogne, à titre d’exemple, attendent avec grande impatience d’entamer le mode d’enseignement présentiel, en adoptant l’alternance entre élèves à travers la réduction de 50% de leur nombre dans les classes de cours.

Dans ce contexte, la directrice générale du groupe scolaire Henri Matisse, Wafae Ben Abdellah Ben Barka, a relevé que hormis certains cas ayant opté pour l’école publique pour moult raisons, cette école a pu préserver sa capacité d’accueil de près de 1.200 sièges répartis en 72 classes de différents niveaux.

L’établissement, qui a accumulé une bonne expérience depuis 2007 et établi un rapport de confiance avec les parents, a recensé un taux de 95% des familles choisissant le présentiel, a-t-elle dit.

Le groupe scolaire a élaboré ainsi un protocole sanitaire qui prend en compte les conditions de sécurité nécessaires dont la distanciation physique à l’intérieur comme à l’extérieur des salles, avec 13 à 15 élèves par classe, soit un élève par table, a-t-elle expliqué.

De son côté, Halima Sebbar, directrice à la même école, a indiqué que l’établissement a prévu cette année un programme diversifié de formation et d’apprentissage de culture générale au profit des élèves, en essayant de leur inculquer l’esprit de citoyenneté et les nobles valeurs.

Les dirigeants du groupe, a-t-elle poursuivi, comptent surtout remédier aux lacunes enregistrées lors de la période du confinement, en renforçant les relations de coopération tissées avec des partenaires en France et en Angleterre, et en accordant un intérêt particulier à l’apprentissage du français, de l’anglais et de l’espagnol pour les élèves du secondaire.

Pour sa part, le directeur pédagogique de l’école Val D’or, Rachid Benmirouch a passé en revue les répercussions du covid-19 qui “a brouillé tous les calculs et mis dans l’embarras la plupart des établissements scolaires restés dans le flou (présentiel ou distanciel), jusqu’à la publication de la note ministérielle fixant lundi prochain comme début de l’enseignement présentiel à Casablanca avec toutes les mesures préventives qui s’imposent”.

Il a souligné que son établissement, qui accueille 500 élèves répartis en 24 classes, “ne veut pas rater ce rendez-vous et tient à faire face à la propagation du nouveau coronavirus”, à travers l’acquisition du matériel de stérilisation et de désinfection et des masques de protection, outre l’affichage des consignes à respecter par toutes les composantes de l’école afin de garantir la sécurité des élèves et des cadres pédagogiques et administratifs.

Les établissements scolaires publics ou privés ont adopté des protocoles presque identiques avec de petites nuances ou amélioration ici et là. Le dispositif de sécurité sanitaire porte sur la mesure de la température à chaque entrée, la désinfection des mains et des affaires personnelles, la séparation des entrées et sorties, le respect de la distanciation physique, entre autres.

Toutefois, certains parents et tuteurs s’interrogent sur le degrés d’efficacité de ces mesures préventives, notamment dans les établissements scolaires qui souffrent de surcharge en raison de leur faible capacité d’accueil, en particulier ceux qui se trouvent dans des régions périphériques connues par leur densité démographique.