Le gouvernement fédéral canadien a indiqué, lundi, vouloir réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires occupant des emplois à bas salaire.
« La première chose que nous allons faire est de diminuer le nombre des travailleurs temporaires à faible salaire qui vont être admis au pays », a souligné le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.
« Il n’y a pas de meilleur moment pour investir et embaucher des travailleurs canadiens », a ajouté Trudeau lors d’un point de presse à Halifax (est).
En raison de la hausse de l’inflation, la situation n’est plus la même qu’il y a deux ans et le Canada n’a plus autant besoin de main-d’œuvre étrangère, selon Trudeau.
Ottawa va « ajuster les taux d’immigration, mais aussi ceux des résidents temporaires », a-t-il affirmé, notant toutefois que les nouvelles mesures ne s’appliqueront pas aux domaines de la santé, de la construction et de la sécurité alimentaire.
« Avec toutes les annonces que j’ai déjà faites en mars et qui ont pris effet en mai et les annonces faites aujourd’hui, nous allons avoir une réduction d’à peu près 65.000 participants au système de travailleurs étrangers temporaires », a expliqué, de son côté, Randy Boissonnault, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles.
Pour sa part, le ministre du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités, Sean Fraser, a affirmé que cette décision aura « un impact positif sur l’employabilité des jeunes en particulier et permettra de relâcher la pression sur le marché du logement ».
Réagissant à cette annonce, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a fustigé cette décision, notant que les travailleurs étrangers temporaires répondent aux besoins du marché du travail et apportent une contribution essentielle à la prospérité du Québec.
« Des mesures supplémentaires devraient être prises pour les demandeurs d’asile. Ceux-ci, proportionnellement plus élevés ici que dans le reste du Canada, ont un potentiel de contribuer à l’économie à travers le pays, mais à condition qu’on leur fournisse des outils d’intégration », a souligné le CPQ dans un communiqué.
Le gouvernement du Québec a décrété lundi dernier un gel du programme des travailleurs étrangers temporaires pour six mois dans la région de Montréal.
Ce gel, qui doit entrer en vigueur le 3 septembre, ne concerne que les travailleurs étrangers temporaires qui veulent s’installer dans la région de Montréal.