marche verte 2025

Le Maroc a toujours plaidé pour une Afrique protectrice de ses enfants ! Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a appelé, jeudi à Rabat, à l’élaboration d’un instrument juridique pour lutter efficacement contre le tabou des enfants soldats.

Intervenant à l’ouverture des travaux de la Conférence ministérielle africaine sur le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (DDR) des enfants soldats, Bourita a déploré le vide juridique persistant et l’absence de base juridique commune en Afrique pour lutter conter le phénomène de l’exploitation des enfants.

Dans ce sens, il a précisé qu’un tel instrument juridique constituera une avancée historique pour combler un vide juridique. De même, il permettra d’articuler les normes internationales existantes avec les réalités vécues sur le continent et renforcera la capacité des États africains à poursuivre les auteurs de ces crimes.

La Conférence de Rabat incarne la responsabilité commune et l’engagement résolu à relever l’un des défis moraux les plus urgents de notre époque qui est celui du recrutement et de l’utilisation d’enfants dans les conflits armés. Bourita a indiqué que les efforts déployés en l’Afrique sont insuffisants, dans la mesure où le nombre d’enfants soldats dans le Continent est estimé à 120.000, soit 40% des enfants recrutés en tant que soldats dans le monde.

Le ministre a une vision claire. Il affirme qu’une réflexion plus approfondie sur ce phénomène permet d’observer que le recrutement d’enfants par les groupes armés est toujours d’actualité, ce qui sape tous les efforts visant à rétablir la stabilité dans les pays touchés. Malgré certains progrès encourageants, les initiatives de DDR restent incomplètes et parfois même mal conçues et qu’il existe un manque persistant d’approche holistique et multidimensionnelle, à la fois africaine et inclusive.

Pour conclure, Nasser Bourita redouble ses efforts pour trouver des solutions à ce sujet tabou. Il a proposé la création d’un « Groupe des amis du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration (DDR) axés sur les enfants », qui capitalisera sur le leadership politique et l’expertise juridique en vue de l’élaboration d’une Convention africaine sur la prévention du recrutement d’enfants et la réintégration des enfants associés aux conflits armés.