Grâce à l’impulsion du Roi Mohammed VI, les Lionnes de l’Atlas, qui participent en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août) à la première Coupe du monde féminine FIFA de l’histoire du Maroc, rugissent plus fort que jamais, écrit la BBC.
L’inauguration en 2009 de la nouvelle académie de football du Maroc constituait le premier élément d’un plan à long terme pour former de jeunes joueurs -garçons et filles – capables de remodeler le football marocain et son image en tant que sport pour les deux sexes, relève le média britannique.
Braquant la lumière sur le Complexe Mohammed VI, inauguré en 2019 par le Souverain, la BBC indique que cette infrastructure, située à proximité de la capitale, Rabat, a coûté 65 millions de dollars et accueille des équipes internationales masculines et féminines aux niveaux senior et junior.
L’installation compte parmi ses équipements huit terrains grandeur nature, des terrains de futsal et de plage, une salle de sport et des installations médicales, une piscine olympique, des salles de classe, ainsi qu’un hôtel 5 étoiles, fait savoir la même source.
Ces investissements, qui ont contribué aux réalisations chez les hommes, permettent également aux femmes du pays de prospérer, après avoir validé leur billet pour la Coupe du monde en terminant vice-championnes d’Afrique l’année dernière, ce qui constitue leur meilleure performance de l’histoire de la compétition, ajoute le média.
Le sélectionneur Reynald Pedros, qui dirigera l’équipe féminine du Maroc lors de la première Coupe du monde, a déjà marqué l’histoire, et sait mieux que quiconque que les fans de football du pays – hommes et femmes – vivent des jours exaltants, assure la BBC.
Et de rappeler qu’en décembre, les Lions de l’Atlas sont entrés dans l’histoire au Qatar en devenant la première nation africaine et arabe à atteindre une demi-finale de la Coupe du monde. De plus, la qualification olympique pour les Jeux de Paris de l’année prochaine vient aussi d’être assurée, grâce à la victoire dans la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 23 ans.
Mais l’investissement ne s’est pas limité aux infrastructures et aux entraîneurs d’élite, observe la BBC, rappelant qu’en août 2020, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a signé un accord avec la Ligue nationale féminine pour rendre la compétition professionnelle. Elle a également annoncé des plans pour un championnat national des moins de 17 ans et des compétitions régionales pour les jeunes filles.
Le sélectionneur Pedros est d’accord pour dire que les efforts de ceux qui ne sont pas sur le terrain ont joué un rôle clé dans ces résultats. « Je crois que si nous n’avions pas le soutien de la fédération, nous ne réussirions pas », ajoute le Français qui a été recruté par la FRMF en décembre 2020 après avoir remporté deux Ligues des champions européennes avec Lyon.
« En Europe, les investissements ont commencé il y a longtemps, mais le Maroc est l’un des seuls pays africains à investir autant dans le football féminin », a-t-il assuré.
Le Maroc entamera sa campagne en Coupe du Monde contre l’Allemagne, double championne du monde, le 24 juillet à Melbourne. Suivra, six jours plus tard, le match contre la République de Corée à Adélaïde, avant la dernière journée de la phase de groupes contre la Colombie à Perth le 3 août.