Par Gad Abedl
Même les choses qui peuvent ne pas avoir du sens, peuvent avoir du Sens en ces temps-ci. Tenez-vous bien ! Il y a un anniversaire auquel je ne peux assister. Deux, à dire vrai. Contraintes objectives, je ne peux y être. Pas évident !
Tu peux faire appel à toutes tes capacités de faire semblant, tu as mal. C’est comme ça. Tu entends des klaxons, annonçant un mariage. Tu vois des gyrophares, rappelant les gens à l’ordre.
Tu reçois un appel vocal. Tu as mal. Tout te rappelle un impératif : Stay home.
L’Etre confiné est en train de prendre forme. Voilà, la réalité. Les esquives ne sont que des esquives, en définitive.
Les organismes internationaux vous disent que vous en avez pour au moins deux mois. Deux ans. Deux décennies. Avec des mois derrière , on n’est pas loin d’une année. Sinon vingt ans. Voire plus, selon les Laboratoires !
La mer, c’est dans vos souvenirs. Dans vos galeries.
Le sourire en direct ? Les bavettes sont là pour longtemps.
Les désillusions remplacent vos illusions
La vie, devant vos yeux, prend d’autres formes. Dans la rue, vous marchez et vous dites : je reconnais personne et personne ne me reconnaît. Tout le monde est masqué !
Chez vous, vous êtes heureux d’être heureux d’être avec vous-mêmes. Soit. Mais, sans les autres, même avec leurs déconvenues, vous vous dites que c’était peut-être mieux !
Le téléphone fait à peine l’affaire ! Mais, vous savez à qui ça profite ! Peu importe, c’est l’affaire du Fisc.
Quoi d’autres ? Seuls les rêveurs à distance pourraient se sentir bien. Pourtant, dites-vous, ce ne sont que compensations fugaces !
Le monde a basculé depuis décembre 2019. On connaît les tirs à la corde et ce que ça pèse en milliards de dollars.
Les philosophes d’un certain âge, ou d’un âge certain, payés rubis sur ongles, en parlent avec jubilation. Comme les analystes, qui ne voient rien venir. Et qui s’amusent à prétendre percer les secrets d’un monde qui leur fait des rentrées.
Chemin faisant, il y a ceux qui encaissent ou qui encaissent… !
Le monde a le droit d’avoir un monde nouveau. Un retour à la normale, par médias interposés, est un mauvais produit qu’on nous vend. Celui d’aujourd’hui, on le subit par obligation. Pour l’après, on verra ?