La relation entre le Maroc et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est empreinte d’une « longue » et « fructueuse » coopération, a affirmé, mercredi à Rabat, le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch.
Dans une allocution à l’occasion de la clôture du deuxième Programme Pays Maroc-OCDE et du lancement de la nouvelle étude économique de l’Organisation sur le Maroc, M. Akhannouch a indiqué que depuis son adhésion à l’initiative régionale MENA-OCDE, le Royaume a toujours œuvré pour renforcer cette relation.
A cet égard, le Chef du gouvernement a fait remarquer que « le processus de rapprochement avec l’OCDE s’est accéléré, le Royaume ayant été parmi les quatre premiers pays au monde à signer un protocole d’accord pour un programme pays avec l’OCDE ».
Soucieux d’adopter les meilleures pratiques internationales et mû par la volonté de construire une économie ouverte et transparente, le Maroc a adhéré à une trentaine d’instruments juridiques de l’OCDE et participe à une dizaine de ses organes et comités, a-t-il rappelé, réaffirmant la détermination du Royaume à renforcer ses relations de coopération avec l’OCDE, à travers la signature d’un protocole d’accord pour un deuxième programme pays et ce, après avoir fait part de sa satisfaction des résultats du premier programme pays.
Ce programme vise la réalisation d’actions stratégiques de soutien aux objectifs du Maroc dans divers domaines, notamment la gouvernance publique, l’économie et l’investissement, l’inclusion sociale et le développement territorial, a expliqué M. Akhannouch, ajoutant que ce programme a pour objectif également de développer un processus de dialogue intensif et renforcé entre le Maroc, l’OCDE et ses États membres, et d’ancrer les politiques publiques engagées par le Maroc aux meilleurs pratiques de l’Organisation.
Saluant les réalisations accomplies avec l’OCDE à travers les programmes pays, lesquelles permettront d’explorer de nouvelles perspectives et de consolider la relation de coopération entre le Royaume et l’OCDE, M. Akhannouch a souligné qu’à travers les plans d’action qui seront élaborés en commun, le Maroc poursuivra ses travaux au sein des comités et organes de l’OCDE et de nouvelles initiatives verront le jour, comme le développement de la collaboration triangulaire OCDE-Maroc-UA ou encore l’étude d’un programme d’échange de fonctionnaires marocains.
En outre, le Chef du gouvernement a relevé que le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est devenu un modèle régional, à la faveur de l’édification d’institutions modernes et démocratiques, de l’adoption de la Constitution 2011 ou encore de la réforme du Code de la famille.
Ces réformes avant-gardistes, a-t-il noté, s’érigent au service de l’égalité et des droits de l’Homme, aux côtés de la régionalisation avancée qui a permis de consolider la démocratie participative sur le plan territorial.
De surcroît, le Maroc a construit des infrastructures correspondant aux meilleurs standards internationaux, qui lui confèrent une connectivité air-terre-mer inégalée dans la région, s’est félicité le Chef du gouvernement, précisant que le Royaume dispose de 2.000 km de réseau autoroutier, qui passera à 3.000 km à horizon 2030, de la première ligne ferroviaire à grande vitesse d’Afrique, du plus grand port du continent sur la Méditerranée et bientôt de l’un des plus grands sur l’Atlantique, ainsi que de 19 aéroports internationaux offrant une capacité de projection africaine très importante.
Le Maroc a noué des relations de confiance, particulièrement en Afrique où, ces 20 dernières années, Sa Majesté le Roi a effectué plus de 50 visites pour aboutir à la signature de plus de 1.000 accords de coopération, a rappelé M. Akhannouch.
« Fort de ses accords de libre-échange avec l’Union européenne, les Etats-Unis et à travers la mise en place de la ZLECAF, investir au Maroc donne accès à un marché de 2 milliards de consommateurs », a-t-il soutenu.
Après avoir relevé que le Maroc est devenu un des leaders mondiaux du développement durable, qui constitue le défi économique et humain de la nouvelle génération, M. Akhannouch a fait observer que les énergies renouvelables représentent 38% du mix énergétique du Royaume qui ambitionne est de les porter à plus de 50% d’ici 2030.
Et de préciser que cette ambition culminera avec le développement de la filière hydrogène vert, qui fera du Maroc « un acteur majeur » de la décarbonation de l’économie mondiale.
Par ailleurs, le Chef du gouvernement a souligné qu’en dépit d’un contexte mondial mouvementé, le Maroc a continué à œuvrer en vue de bâtir les fondements d’une transformation socio-économique majeure, portée par les réformes de la protection sociale, de la santé et de l’éducation, notant que ces réformes ont notamment permis d’ouvrir l’assurance maladie aux deux tiers de la population marocaine qui n’en bénéficiaient pas jusque-là, outre une aide financière directe destinée aux familles les plus démunies.
« Le Maroc est conscient des défis auxquels il fait face, notamment celui de la sécheresse, ayant des répercussions sociales et économiques, notamment sur la perte d’emploi dans le secteur agricole entraînant une hausse du taux de chômage », a affirmé M. Akhannouch, soulignant que pour surmonter ces défis, le Maroc s’attèle à la diversification des sources d’approvisionnement en eau à travers un plan national mobilisant un budget de plus de 14 milliards de dollars et le lancement de plusieurs stations de dessalement.
Sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le gouvernement mène en parallèle des réformes structurelles pour la redynamisation du marché de l’emploi et la relance économique, notamment à travers le déploiement continu des dispositifs d’investissement, déjà effectif à travers la nouvelle charte de l’Investissement, sera complété par la Charte PME avant la fin de l’année, pour les investissements inférieurs à 50 millions de dirhams.
Et de poursuivre que ces réformes ambitieuses, couplées à une stabilité macro-économique, sont régulièrement saluées par les institutions financières internationales, comme le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale.
Afin d’appuyer le modèle national d’investissement, le gouvernement s’est attelé, dès le début de son mandat, à accélérer de nombreux chantiers à même de faciliter l’acte d’investir, dont la réforme fiscale, la mobilisation du foncier, la mise en œuvre de la déconcentration, la simplification et la digitalisation des procédures administratives, la réforme du décret des marchés publics et la révision de la loi sur les délais de paiement, a indiqué M. Akhannouch.
Sur un autre registre, a-t-il enchaîné, le Maroc a franchi un nouveau cap historique avec la sortie du pays du processus de surveillance renforcée, décidée à l’unanimité par l’institution internationale GAFI en février 2023, suivie par l’Union Européenne en mai 2023.
« Ces décisions traduisent le respect total par le Maroc de ses engagements ainsi que l’efficacité et la transparence de son modèle en termes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », s’est félicité le Chef du gouvernement, ajoutant que le Royaume jouit ainsi d’une attractivité privilégiée à l’international comme plateforme d’investissement en Afrique.