Aziz Akhannouch, Le Chef du gouvernement, a déclaré, ce lundi 19 février 2024, que le gouvernement a décidé de consacrer la prochaine étape de son action gouvernementale à la question de l’emploi, en en faisant une priorité nationale.
Akhannouch, dans un discours prononcé en son nom par Mustapha Baitas, le porte-parole officiel du gouvernement, lors du huitième Forum parlementaire international pour la justice sociale, organisé par la Chambre des conseillers, a souligné que l’étape à venir « exige une convergence des efforts et une volonté totale pour accélérer le rythme de l’investissement générant des emplois, et développer la stratégie nationale dans le domaine de l’emploi ».
Le Chef du gouvernement a poursuivi, dans son discours à ce forum organisé sous le slogan « Le travail décent pour le développement durable », que l’adoption de ces mécanismes « permettra de fournir des opportunités d’emploi pour tous les Marocains dans les zones urbaines et rurales, et d’intégrer différents programmes pour une plus grande convergence et augmenter l’efficacité des interventions de tous les acteurs visant à créer des opportunités d’emploi décent dans notre pays ».
L’accent mis par le Chef du Gouvernement sur la question de l’emploi intervient dans un contexte de hausse du taux de chômage l’année dernière à 13 % au Maroc, après avoir été de l’ordre de 11,8 % l’année précédente, selon une note d’information du Haut Commissariat au Plan (HCP) sur la situation du marché du travail, publiée le 6 février en cours, qui a confirmé que le nombre de chômeurs avait atteint, l’année dernière, 1,58 million.
Selon la même note, le nombre de chômeurs dans le Royaume a enregistré une augmentation atteignant 138 000 personnes, dont 98 000 en milieu urbain et 40 000 en milieu rural, et le taux de chômage est passé de 15,8 % à 16,8 % en milieu urbain, et de 5,2 % à 6,3 % en milieu rural.
Ce taux reste élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, atteignant 35,8 %, tandis qu’il est de 19,7 % parmi les diplômés et de 18,3 % parmi les femmes.
Le HCP a indiqué dans la même note que le secteur de la « construction et des travaux publics » a contribué à la création de 19 000 emplois, le secteur des services 15 000 emplois, et « l’industrie y compris l’artisanat » 7 000 emplois, tandis que le secteur de « l’agriculture, de la forêt et de la pêche » a perdu 202 000 emplois.
Akhannouch a affirmé que le gouvernement possède aujourd’hui une véritable volonté politique pour faire avancer la question du travail décent et fournir un terrain propice pour qu’il devienne un facteur clé dans le processus de cohésion économique et sociale, qui a été dès le début la base du contrat politique avec les citoyennes et les citoyens pendant le mandat gouvernemental actuel.
Et d’ajouter que le gouvernement mise sur la révision d’un ensemble de législations et de lois sociales principalement liées au droit du travail et à la loi sur les grèves, afin de consolider la stabilité et la paix sociale au sein de l’entreprise, tout en soulignant l’institutionnalisation des mécanismes de protection des travailleurs et des employés pour une transition en douceur vers l’économie structurée et le marché du travail organisé.