Par-Majda Benaissa

Le torchon brûle entre le Ministère de la santé et les médecins du secteur public. Les blouses blanches sont en grogne et ils le font savoir. Ils annoncent ainsi à travers leur syndicat national l’organisation d’une grève nationale de deux jours mercredi et jeudi prochain qui sera ponctuée d’un sit-in prévu mercredi prochain à 11h devant le siège de la direction régionale de la santé à Rabat. Les hopitaux publics seront donc paralysés à l’exception des services dédiés aux malades du Covid-19, les urgences et les services de réanimation et de soins intensifs.
Contacté par le «12.ma», M. Alaoui Montadar président du Syndicat indépendant des médecins du secteur public a indiqué que cette grève intervient après trois mois de la rupture du dialogue avec le Ministère. «Nous ne cherchons pas à mettre la pression sur le département de tutelle. Nous sommes conscients de la conjoncture actuelle. Notre objectif est d’attirer l’attention du chef de ce département sur les revendications des médecins qui ont déjà fait l’objet d’un accord le 6 août dernier sans que les dispositions de l’accord ne soient mises en œuvre », ajoute M. Montadar.
Pour ce qui est des revendications, le président du syndicat rappelle qu’elles portent essentiellement sur l’amélioration des conditions d’accueil et de travail en dotant les hôpitaux en équipement et en moyens logistiques nécessaires pour un meilleur traitement des cas urgents et un meilleur encadrement des malades ainsi que l’établissement de l’équivalence entre le doctorat en médecine et le doctorat d’Etat. Une mesure qui permettra à ces derniers de profiter de l’indice salarial 509, et de bénéficier d’un rééchelonnement en fonction de cette équivalence. Enfin, les médecins revendiquent une amélioration de leur condition sociale.