Errachidia – le12
L’une des destinations touristiques prisées de la région de Drâa-Tafilalet, Merzouga, qui a été durement touchée par les conséquences économiques de la pandémie du nouveau Coronavirus (Covid-19), mise sur le tourisme interne pour relancer le secteur.
La pandémie du nouveau Coronavirus a provoqué un recul important de l’activité touristique dans cette charmante région du Maroc connue par son splendide désert et ses magnifiques dunes de sable dorées.
“La baisse soudaine et rapide des arrivées de touristes étrangers a eu des conséquences négatives sur les recettes, une situation qui concerne tous les professionnels du secteur du tourisme à Merzouga”, a déclaré à la MAP Lahcen Ougharas, propriétaire d’une unité hôtelière dans cette région.
Marzouga est l’une des destinations touristiques mondiales qui accueille annuellement plusieurs activités touristiques, culturelles et sportives internationales comme le Rallye Aïcha des Gazelles qui a été annulé cette année à cause de la Covid-19, a-t-il rappelé.
Le tourisme interne peut donner un nouveau souffle au tourisme à Merzouga, région qui offre des panoramas époustouflants et des hébergements touristiques merveilleux aux touristes avides de balades à dos de dromadaires ou d’excursions dans le désert.
Le déconfinement et l’assouplissement des restrictions aux voyages vont contribuer à relancer le secteur et à encourager les Marocains à se rendre à Merzouga, a poursuivi M. Ougharas.
“Nous avons décidé de baisser les prix et de réadapter nos offres touristiques afin d’attirer les touristes marocains”, a-t-il poursuivi.
“Nous appelons les responsables du secteur à penser à des solutions diverses, en vue de favoriser la relance de l’activité touristique et permettre à Merzouga de retrouver les niveaux d’avant la crise provoquée par la Covid-19”, a dit M. Ougharas.
Mustafa Mbarki, propriétaire d’un bivouac à Merzouga, a indiqué, de son côté, que les professionnels du secteur du tourisme “souffrent énormément” depuis l’apparition du nouveau Coronavirus au Maroc.
“Contrairement aux dernières années, nos activités ont subi de grandes pertes financières. En 2020, le tourisme a été durement touché”, a déploré M. Mbarki.
A Merzouga, le tourisme extérieur reste la principale source de revenu et forme l’épine dorsale de cette destination phare du Maroc.
“Pour le tourisme extérieur, l’activité est à l’arrêt, alors que les professionnels ont consenti des investissements importants pour lancer de nouveaux projets touristiques”, qui n’ont pas pu être rentabilisés, a relevé M. Mbarki.
Les pertes du secteur touristique conséquentes à la crise du nouveau Coronavirus ont atteint 18,3 milliards de dirhams (MMDH) au terme des sept premiers mois de 2020, soit un retrait des recettes de 44,1%, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
Pour le seul mois de juillet, le recul de ces recettes s’est situé à 90,1%, indique la DEPF dans sa note de conjoncture de septembre, ajoutant que les arrivées touristiques et les nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés se sont repliées, à fin juin 2020, de 63,5% et 59,1% respectivement.
Afin de limiter l’impact néfaste de la crise du Covid-19 sur le secteur touristique et d’accélérer sa relance, un contrat programme de 21 mesures, recouvrant la période de 2020 à 2022, a été signé le 03 août dernier, alliant acteurs publics et privés au niveau national et régional pour retrouver les performances d’avant crise.