Sous la présidence brésilienne du G20, l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté a été officiellement lancée ce lundi, avec pour objectif de renforcer les efforts internationaux pour éradiquer ces fléaux d’ici 2030.

 Cette Alliance, ouverte aux adhésions depuis juillet, compte déjà 147 membres fondateurs, dont 81 pays, l’Union européenne, l’Union africaine, 24 organisations internationales, 9 institutions financières et 31 fondations philanthropiques et ONG.

L’Argentine est le seul pays membre du G20 à n’avoir pas encore annoncé son adhésion.

« L’Alliance est née dans le G20, mais son destin est mondial. Que ce sommet soit marqué par le courage d’agir », a lancé le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva lors de son discours inaugural au Sommet du G20 à Rio de Janeiro.

« Ce sera notre plus grand héritage », a-t-il ajouté.

Seize ans plus tard après la première réunion des dirigeants du G20, « le monde a empiré », a-t-il déploré, notant que « le symbole ultime de notre tragédie collective demeure la faim et la pauvreté ».

En 2024, selon Lula, « nous comptons 733 millions de personnes encore sous-alimentées. (…) Dans un monde produisant près de 6 milliards de tonnes de nourriture par an, c’est une aberration. Et dans un contexte où les dépenses militaires atteignent 2.400 milliards de dollars, c’est inacceptable ».

« Il incombe à ceux réunis autour de cette table de mettre un terme à cette plaie qui déshonore l’humanité », a-t-il exhorté.

Fruit d’un an de négociations menées par le Brésil, cette Alliance se concrétise par des actions telles que les « Sprints 2030 » visant à éradiquer la faim et la pauvreté extrême par le biais de politiques et programmes d’envergure.

D’ici 2030, l’Alliance ambitionne d’atteindre 500 millions de personnes dans des pays à faibles et moyens revenus via des programmes de transferts de revenus, d’élargir l’accès à des repas scolaires de qualité pour 150 millions d’enfants dans des régions confrontées à la pauvreté infantile et à la faim endémique, et de mobiliser des milliards de crédits et de dons par l’entremise des banques multilatérales de développement pour soutenir ces efforts.

La gouvernance de l’Alliance sera indépendante, bien que liée au G20, sans pour autant se restreindre aux seuls membres de ce groupe.

La gestion de l’initiative sera confiée à un Conseil de Champions, appuyé par un Mécanisme de soutien. Ce cadre de gouvernance devrait être pleinement opérationnel d’ici la mi-2025. En attendant, le Brésil assumera un rôle de soutien temporaire pour garantir le fonctionnement des principales activités.