Le Centre International pour la Diplomatie a organisé, samedi 26 octobre 2024, un séminaire international consacrée au renforcement de la coopération Sud Sud en matière des droits des femmes et des jeunes filles sous le thème « L’autonomisation et la protection des droits des jeunes filles, un levier pour le développement en Afrique ».
Organisée en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), l’Observatoire International pour la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme de Genève (IOPDHR-GENEVA) et l’Institut Arabe des Droits de l’Homme, cette conférence internationale vise le renforcement de la voix des jeunes filles africaines, la protection de leurs droits et leur autonomisation afin qu’elles deviennent des actrices du changement positifs au sein de leurs communautés.
Après avoir adressée ses vifs remerciements aux différents partenaires et aux invités nationaux et internationaux ayant pris part à cette rencontre internationale, Karima Rhanem, présidente du Centre International de la Diplomatie, a souligné, dans une déclaration à « le12.ma » que ce rendez-vous a également pour objectif « la promotion d’une réflexion collective sur les droits des jeunes filles à travers des législations comparées, dans le cadre de la coopération Sud Sud. » Elle a aussi tenu à préciser que la conférence vise aussi la promotion d’échange d’expériences et de bonnes pratiques en matières de mécanismes de protection des droits des jeunes filles. » En s’inspirant des expériences législatives africaines, cette rencontre internationale ambitionne d’apporter des propositions d’amélioration des textes juridiques grâce au dialogue entre experts et représentants des départements concernés », ajoute-t-elle en substance.
Pari réussi, puisque la conférence s’est illustrée par l’organisation d’une série de sessions de discussions couvrant divers thèmes, notamment les aspects juridiques et judiciaires relatifs à la protection des droits des jeunes filles, les expériences réussies en Afrique en ce qui concerne l’autonomisation des filles, le renforcement de leurs droits, ainsi que la lutte contre toutes les formes de violence et de discrimination à leurs égard, le mariage des enfants et la santé sexuelle et reproductive.
D’autres thèmes ont été abordés, tels que les impacts négatifs du changement climatique et les catastrophes naturelles sur les droits des filles en Afrique, ainsi que la contribution des femmes et des filles à la paix et à la sécurité en Afrique.
La conférence a conclu ses travaux par des recommandations visant à établir une feuille de route pour le renforcement des légistations et les politiques africaines garantissant les droits des filles, notamment dans les domaines d’éducation et de santé, tout en élargissant la coopération africaine afin de favoriser l’échange d’expériences et de bonnes pratiques entre les pays du continent africain.
A noter que ce séminaire s’inscrit dans le prongement des travaux de la Conférence nationale ayant pour thème « Les droits des jeunes filles dans la justice pénale » organisée le 12 juin 2024 à Rabat. Une rencontre tenue dans le cadre d’un partenariat entre le Centre International pour la Diplomatie et le Fonds des Nations Unis pour la Population. Et ce, en appui des débats nationaux sur la réforme du code pénal, du code de la procédure pénale et du code de la famille.
Ont pris part à cette conférence internationale des responsables de départements nationaux et d’instances internationales concernés, ainsi que des experts et des acteurs nationaux et africains issus de différents horizons, justice pénale, corps judiciaire, juristes et société civile. On cite, à cet effet, la présence de Marielle Sander, Représentante Résidente de l’UNFPA Maroc, Kaoutar Mansouri, directrice de l’enfance et des affaires féminines du ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication, Dr. Amina Dardouri du service de la coordination des mesures de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains de la direction des affaires pénales et des grâces au ministère de la justice, Hassan Hmina, directeur du greffe judiciaire du Maroc de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR)., Ndaté Diang, avocate au barreau de Genève, ancienne juriste internationale auprès du bureau du procureur du tribunal pénal international pour le Rwanda à Arusha, Hajar Habchi, directrice exécutive de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme (Tunisie), Aicha Douihi, présidente de l’Observation international de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme et Gift Chidima Nnamoko Orairu, fondatrice et éditrice de « The New Africa Magazine (Nigeria).