Par Driss Lyakoubi

La 29 ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29), qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024, ambitionne d’être une « COP de la trêve ». Sa présidence, assurée par le pays hôte, a récemment lancé un appel à un cessez-le-feu mondial d’un mois.

« Cette initiative s’inspire de la trêve des Jeux olympiques », avait déjà déclaré Yalchin Rafiyev, vice-ministre des Affaires étrangères de la République d’Azerbaïdjan et négociateur en chef de la COP29, lors d’un événement organisé à Bruxelles, le 10 juillet 2024 par l’ambassade d’Azerbaïdjan, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
L’appel à une trêve n’est pas « seulement destiné à promouvoir la paix ». Il est aussi motivé par le fait que « les activités militaires sont la source de 5 à 6 % des émissions mondiales ».
Particularité de ce rendez-vous mondial sur le climat, le dévoilement par la présidence azerbaïdjanaise de la future COP29, le 17 septembre dernier, de 14 initiatives volontaires, Au menu figurent des textes pour développer le stockage de l’électricité et les réseaux ou encore l’hydrogène, ou pour réduire les émissions de méthane dégagées par les déchets.

Autre particularité, cette réunion mondiale doit se conclure par un nouvel objectif pour la finance en direction du climat («Nouvel objectif collectif quantifié», ou NCQG selon son acronyme anglais). Il remplacera celui fixé en 2009, qui prévoyait que les pays riches fournissent 100 milliards de dollars d’aide annuelle aux pays en développement, chiffre péniblement atteint en 2022.
Il convient de rappeler que le 24 juillet 2024, le Président désigné de la COP-29, Mukhtar Babayev, ministre azerbaïdjanais de l’Ecologie et des Ressources naturelles, a transmis une lettre aux Parties et aux instances de la CCNUCC. Cette lettre présente la vision de la Présidence de la COP-29 pour « renforcer l’ambition et mobiliser l’action » et esquisser les étapes clés de la Présidence et les trajectoires à suivre pour transformer cette vision en actions réelles.
La Conférence des Nations Unies sur le Climat de Bakou (Azerbaïdjan), qui inclue la COP-29, la 6 ème réunion des Parties à l’Accord de Paris (CMA-6), la 19 ème réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP-19) et les 62 èmes sessions des deux organes subsidiaires (SBSTA et SBI), sera une étape importante pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est un rendez-vous mondial où tous les espoirs sont permis.