Le Comité du patrimoine mondial a inscrit 26 nouveaux biens culturels et naturels sur la Liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a annoncé l’organisation onusienne.
Le Comité, dont la 46e session s’est achevée mercredi à New Delhi (Inde), « a inscrit 26 nouveaux biens, dont 2 extensions majeures de biens considérées comme de nouvelles inscriptions », indique un communiqué de l’UNESCO.
Ces sites, dont 20 biens culturels, 5 naturels et 1 mixte, bénéficient ainsi du « plus haut niveau de protection au monde en matière de patrimoine » et leurs gestionnaires « pourront aussi avoir accès à de nouvelles opportunités d’assistance technique et financière de l’UNESCO », précise la même source.
En écho à la priorité donnée par la Directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay au patrimoine africain, 5 nouveaux sites du continent ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial : les sites de mémoire de Nelson Mandela et les sites d’occupation du Pléistocène en Afrique du Sud, La Cour royale de Tiébélé au Burkina Faso, les sites archéologiques et paléontologiques de la région des hauts plateaux en Ethiopie ainsi que la ville historique et site archéologique de Gedi au Kenya.
Durant cette session, le Comité a reconnu l’urgence de renforcer la protection de plusieurs biens faisant l’objet de menaces potentielles ou avérées, inscrivant conjointement dans ce sens sur la Liste du patrimoine mondial et la Liste du patrimoine mondial en péril le Monastère de Saint Hilarion/ Tell Umm Amer (Palestine) tout en réitérant ses appels à la protection des biens déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, notamment en Ukraine.
Le Comité a, en outre, réaffirmé son engagement pour l’inclusion des populations locales au cœur du processus de protection des biens du patrimoine mondial, à l’occasion de l’inscription de sites tels que Te Henua Enata – Les îles Marquises (France), la Via Appia. Regina Viarum (Italie) ou La Cour royale de Tiébélé (Burkina Faso).
Ces inscriptions portent à 1.223 le nombre total de biens inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, dans 168 pays.
Le Comité du patrimoine mondial a aussi examiné l’état de conservation de 123 biens déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.
Plusieurs États parties à la Convention du patrimoine mondial – la Colombie, l’Île Maurice, la République démocratique populaire lao, la République Unie de Tanzanie – se sont vu attribuer des fonds additionnels, pour un montant de 235 520 dollars, qui financera de nouvelles actions de conservation des biens présents sur leur territoire.
Ces nouvelles actions viendront s’ajouter aux 22 demandes d’Assistance internationale déjà approuvées depuis le début de l’année, pour un montant total de 695 201 dollars, en Afrique, en Asie-Pacifique, au sein des États arabes, en Amérique latine et dans les Caraïbes – « autant de témoignages de l’action mondiale de l’UNESCO et ses partenaires en faveur de la préservation de notre patrimoine commun », relève le communiqué.
La 46e session du Comité a également permis le retrait du Parc national du Niokolo Koba (Sénégal) de la Liste du patrimoine mondial en péril « grâce aux efforts conjoints des autorités sénégalaises et des communautés locales, avec l’appui de UNESCO, pour réduire les menaces qui pesaient sur le site ».
L’Inde, qui a accueilli cette session, a annoncé une contribution de 1M$ au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO afin de « soutenir la sauvegarde du patrimoine mondial en Afrique et dans les petits États insulaires en développement en Asie, sous la forme de programmes de formation, d’assistance technique et de conservation ».
La session s’est conclue par l’annonce de la ratification par Nauru (Pacifique) de la Convention du patrimoine mondial, devenant le 196e État partie. Il rejoint ainsi « une communauté internationale engagée à protéger le patrimoine culturel et naturel de l’humanité pour les générations futures », souligne l’UNESCO.
La prochaine session du Comité du patrimoine mondial se tiendra à Sofia (Bulgarie) en été 2025.