La capitale du Royaume a abrité, les 24 et 25 juin, un événement culturel et artistique chinois riche et varié. Tenues sous le thème « Le thé pour l’harmonie » ces deux journées, organisées par le Centre culturel chinois de Rabat, se sont illustrées par des spectacles captivants animés par des artistes et des acrobates de la région du Sichuan.
La première soirée s’est tenue à la grande salle Centre socioéducatif et sportif du Hay Nahda sur invitation du Conseil d’arrondissement El Youssoufia. Les invités de marque et le public de ce grand quartier de Rabat ont eu droit à des spectacles chinois de musique, d’acrobatie et de magie à couper le souffle.
Les élèves de l’école Lissane Eddine Ibn Al Khatib se sont associés à cet événement festif en produisant un spectacle, mettant en valeur les différents aspects de la musique et l’art marocains.
Prenant la parole à cette occasion, M. Li Changlin, ambassadeur de la République populaire de Chine à Rabat a, de prime abord, adressé ses vifs remerciements au président de l’arrondissement El Youssoufia, Sidi Brahim El Joumani pour son aimable collaboration à l’organisation de cette première rencontre culturelle et artistique. Il a, par ailleurs, salué les efforts menés par le président de l’association marocaine pour la coopération et l’amitié entre les peuples (AMCAP), Hassan Ammari ayant abouti à l’organisation de cette journée.
En plus des différents spectacles des artistes chinois, le Centre culturel chinois de Rabat a abrité mardi une cérémonie de dégustation du thé chinois. Il s’agit d’un rituel consistant à révéler tous les arômes du thé en préparant de manière pointueuse et subtile un thé très concentré. Ses feuilles sont infusées jusqu’à épuisement de tous les arômes.
La tradition marocaine de préparation du thé a été aussi évoquée durant cette soirée. S’appuyant sur des récits historiques, M. Li Changlin a révélé, à cet égard, que le thé a été introduit pour la première fois au Maroc, au XVIII siècle, via le port de la ville d’Essaouira, par des commerçant et des marins chinois. Réservée au début aux élites marocaines, cette boisson, ajoute,-t-il, se démocratisera et s’étendra sur l’ensemble du territoire national, à partir du XIX siècle.
Pour l’ambassadeur chinois, le thé constitue un trait d’union entre son pays et le Royaume du Maroc.
Driss Lyakoubi