L’ouverture de crédits supplémentaires de 14 milliards de dirhams (MMDH) pour le budget général vise à soutenir les Établissements et Entreprises Publics (EEP) affectés par les fluctuations internationales des prix, et à couvrir les dépenses du personnel résultant des accords du dialogue social entre le gouvernement et les partenaires sociaux, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.

 

Lors d’une réunion de la Commission des Finances et du Développement Économique à la Chambre des Représentants, consacrée à l’examen du décret en question approuvé lors de la dernière réunion du Conseil du gouvernement, M. Lekjaa a précisé que sur ces crédits supplémentaires, jugés « urgents et nécessaires », 4 MMDH seront alloués à l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) en 2024 afin de maintenir les prix de l’eau et de l’électricité pour tous les consommateurs, en particulier les citoyens.

Et d’ajouter que les tarifs des factures d’eau et d’électricité ne subiront aucune augmentation cette année, malgré les hausses successives observées dans plusieurs pays, y compris ceux qui dépendent de l’importation de matières premières pour produire de l’énergie électrique.

Il a également souligné que ces crédits incluent 6,5 MMDH pour mettre en œuvre les engagements du gouvernement pris dans le cadre du dialogue social, dont le coût atteindra 45 MMDH d’ici 2026, et concernera 4.250.000 fonctionnaires et salariés, notant que « la nouvelle approche adoptée par le gouvernement dans le dialogue social vise à renforcer le pouvoir d’achat de la classe moyenne, affectée par les fluctuations des prix au niveau international ».

M. Lekjaa a, par ailleurs, relevé que les recettes fiscales ont atteint 14,3 MMDH au 31 mai 2024, enregistrant une progression de 14,58% et 10,48% pour les recettes douanières, affirmant que ces résultats « sont le fruit d’un travail conjoint et des réformes multiples visant à élargir l’assiette fiscale ».

Comparativement aux prévisions, le taux de réalisation de la Loi de finances 2024 s’établit à 46% au cours des cinq premiers mois de l’année, a-t-il ajouté, relevant que le travail se poursuivra au même rythme, en particulier pour élargir l’assiette fiscale et s’assurer de la participation de tous les contribuables au paiement de leurs impôts.

Les résultats obtenus et la dynamique d’action du gouvernement permettront de dégager des marges financières qui serviront à couvrir les crédits supplémentaires, comprenant notamment 3,5 MMDH pour soutenir la compagnie aérienne Royal Air Maroc et financer les dépenses urgentes liées aux produits de consommation agricoles jusqu’à la fin de cette année, a-t-il soutenu.

M. Lekjaa a, en outre, rappelé que l’ouverture de crédits supplémentaires intervient dans le cadre de la préparation du projet de Loi de finances 2025, élaboré par les services du ministère en coordination avec les différents départements ministériels, conformément aux dispositions de l’article 60 de la Loi organique relative à la Loi de finances (LOF), et sur la base de l’article 70 de la Constitution.