Le bond significatif de la demande des Marocains au cours du mois sacré du Ramadan semble trouver son équivalent en termes d’offre et à des prix raisonnables, un constat rassurant qui vient d’être confirmé par la Commission interministérielle chargée du suivi de l’approvisionnement, des prix et des opérations de contrôle.
Abondant et varié, tel est l’état de l’approvisionnement en produits alimentaires les plus consommés en début de ce mois béni. Une situation qui vient soulager les consommateurs marocains, en particulier dans l’actuel contexte mondial où les chaînes d’approvisionnement ont été mises à rude épreuve par les différentes crises.
Ladite commission, qui vient de tenir sa première réunion durant ce mois sacré, a aussi rassuré que l’offre couvre les besoins en toutes les marchandises et produits consommés pendant Ramadan, pour plusieurs semaines ou plusieurs mois selon la nature des biens.
Cette situation fait suite aux multiples mesures proactives mises en place par l’Exécutif pour fournir les produits de consommation dans de bonnes conditions et à des prix raisonnables. Il s’agit, entre autres, du soutien à la production de certains produits de base et la suspension des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée à l’importation sur plusieurs autres produits.
L’engagement du ministère de l’Agriculture
Parallèlement, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, avait affirmé, jeudi lors d’une présentation devant le Conseil de gouvernement, que son Département veille à garantir un approvisionnement permanent et régulier du marché national en produits alimentaires.
Le ministère reste aussi prêt à assurer un suivi de près de l’état d’approvisionnement des marchés nationaux, a-t-il soutenu, ajoutant que le contrôle de la qualité des produits agricoles et alimentaires a été renforcé au niveau de toutes les phases de la commercialisation à travers les interventions des commissions mixtes.
M. Sadiki a également relevé que les mesures prises par son Département dans le cadre du programme de réduction de l’impact du déficit pluviométrique, conformément aux Hautes Instructions Royales, notamment le soutien aux filières agricoles, ont permis au programme de culture maraîchère d’atteindre des niveaux satisfaisants, ce qui garantira un approvisionnement régulier et normal du marché national en légumes et en divers produits alimentaires suffisants pour répondre aux besoins pendant ce mois sacré.
Prix : une tendance baissière constatée
Durant cette récente période, une lueur d’espoir illumine les foyers marocains : l’offre en produits de première nécessité se présente non seulement en quantités suffisantes, mais aussi à des tarifs plus abordables.
À en croire les chiffres rapportés par la Commission interministérielle, les prix des légumes ont enregistré des baisses significatives au cours des derniers jours, oscillant entre 12% et 38% par rapport au début de l’année en cours, et entre 36% et 50% comparativement à la même période de l’année précédente.
Les tomates, par exemple, sont négociées à un prix moyen de 5 dirhams par kilogramme (DH/KG) le premier jour du Ramadan, contre plus de 10 DH/KG au cours de la même période de 2023.
De même, le prix moyen des pommes de terre est de 4,5 DH/KG, comparé à 9 DH/KG en 2023, tandis que les oignons secs sont vendus en moyenne à 6,5 DH/KG, soit moins de la moitié du prix pratiqué il y a un an.
En plus des légumes, les autres produits, comme les dérivés du blé, les huiles de table et le beurre, ont aussi vu leurs prix baisser au cours des dernières semaines.
Cependant, certains produits comme les poissons ont connu une légère hausse de prix. Et pour cause : l’augmentation habituelle de la demande durant Ramadan, mais aussi l’indisponibilité de l’offre en raison principalement des mauvaises conditions météorologiques qui ont empêché la sortie des bateaux de pêche et de la période de reproduction de certaines espèces.
Certes que la situation en ce début de Ramadan est rassurante, mais la commission interministérielle reste vigilante et entend poursuivre régulièrement tout au long de ce mois le suivi de l’évolution de la situation sur les marchés, de l’état d’approvisionnement, du niveau des prix et du bilan des interventions des commissions de surveillance pour faire face à toutes les formes de fraude, de monopole, de spéculation et de manipulation des prix.