L’expérience du Maroc en matière de réforme financière a été exposée, dimanche au Caire, à l’occasion du premier Forum financier arabe pour le Prix de Sharjah des finances publiques.

Le directeur des ressources et des affaires générales au ministère délégué chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Aziz Khalladi, a abordé dans une intervention à l’occasion axée sur «La réforme budgétaire au Maroc, le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration comme modèle», la réforme financière dans le Royaume sous deux angles : le premier traitant du contexte général, de la référence, des fondements de la réforme et sa mise en œuvre, alors que le second a porté sur les programmes, projets approuvés, les objectifs, les indicateurs et la programmation.

Il a indiqué dans ce sens que la réforme financière repose sur la Constitution de 2011, qui comprend l’établissement des principes de bonne gouvernance, l’institutionnalisation des principes de la transparence et de la reddition des comptes, ainsi que la consécration de la gouvernance financières à travers la gouvernance des dépenses publiques, la régionalisation avancée, et l’encouragement de la gestion décentralisée des ressources, en sus de l’encouragement des investissements, l’amélioration des performances publiques et l’amélioration de la qualité des services publics.

Il a ajouté que la réforme financière vise à atteindre les objectifs de développement durable, à réduire les disparités sociales et financières et à relever le défi de rejoindre le club des pays émergents, ainsi qu’à constituer une nouvelle gestion publique caractérisée par l’efficience et l’efficacité.

M. Khalladi a souligné que la mise en œuvre de la réforme financière au ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration comprend les programmes et les projets approuvés par le ministère, la définition des objectifs, des indicateurs, de la programmation budgétaire pluriannuelle, et les mécanismes accompagnant la mise en œuvre de l’approche d’efficacité et de la gestion de l’opérationnalisation de la réforme financière.

Il a poursuivi que les mécanismes accompagnant la mise en œuvre de la démarche d’efficacité comprennent notamment l’élaboration d’une charte de gestion pour définir les rôles, les responsabilités et l’engagement en faveur de l’efficacité de la performance à tous les niveaux, la bonne gestion du programme, l’activation de l’unité de contrôle de la gestion, le développement d’un système de contrôle interne pour maîtriser les risques afin de garantir l’atteinte des objectifs escomptés du programme, en plus d’adopter un système informatique.

Le premier Forum financier arabe vise la présentation des meilleures expériences et pratiques arabes et internationales, à la lumière des défis économiques auxquels les pays sont confrontés. Il représente une opportunité d’échanger des connaissances et des expériences et de discuter des questions et défis importants liés à la gestion des ressources financières dans le secteur public.

Les participants à cette rencontre vont débattre de sujets liés à «la gestion du budget général», «l’impact des politiques financières et économiques sur les finances publiques», «la transformation numérique et l’intelligence artificielle dans les finances publiques», «l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques», «la transparence et la lutte contre la fraude» et «les expériences réussies».

Le forum, organisé par l’Organisation arabe pour le développement administratif (OADA), en coopération avec le conseil d’administration du Prix de Sharjah pour les finances publiques, pendant deux jours sous le slogan «Expériences et pratiques pionnières en matière de finances publiques pour faire face aux défis contemporains», connaît la participation d’une pléiade d’experts et de spécialistes en gestion financière venant de plusieurs pays arabes.