Rabat – le12
Après quatre mois de suspension en raison de la pandémie du Covid-19, les taekwondoïstes marocains ont entamé les préparatifs pour les Jeux Olympiques de Tokyo prévus l’été prochain, en effectuant le premier stage d’entraînement à Ifrane, avec une ambition renouvelée.
Ces sportifs marocains ambitionnent de décrocher une médaille olympique à l’instar d’autres disciplines telles que l’athlétisme et la boxe, après avoir pris part aux JO de Sydney 2000, Athènes 2004, Pékin 2008, Londres 2012 et Rio de Janeiro 2016.
Et si le taekwondo national a réussi à s’imposer parmi de nombreux pays pionniers, grâce aux résultats obtenus par les jeunes marocains dans diverses compétitions internationales et continentales, il est devenu naturel que les prochains JO constituent un objectif pour redorer le blason de la discipline après les déconfitures des éditions précédentes.
Pour atteindre cet objectif, la Direction technique nationale mise sur le trio, Omaima Bouchti (-49 kg), Nada Laâraj (-57 kg), et Achraf Mahboubi (-80 kg), qui ont acquis une vaste expérience et obtenu des résultats encourageants dans de nombreux tournois internationaux.
La pandémie de coronavirus dans diverses régions du monde a provoqué le report ou l’annulation de nombreux événements sportifs notamment les tournois qualificatifs pour les JO de Tokyo, sauf pour le taekwondo dont les éliminatoires ont eu lieu à Rabat et ont connu la qualification de trois marocains dans cette discipline, a indiqué dans ce sens l’entraîneur de la sélection nationale, le Français David Sicot.
Ce point était positif pour l’équipe marocaine, car plusieurs équipes de différents continents, notamment en Europe et en Asie, n’ont pas encore pu disputer les éliminatoires et elles ne savent toujours pas encore quand ces compétitions seront disputées, a souligné M. Sicot dans une déclaration à la MAP, à la suite d’une séance d’entraînement à l’Université Al Akhawayn d’Ifrane.
La validation de billet de qualification aux JO a permis à la Fédération royale marocaine de taekwondo et à la Direction technique nationale de préparer un programme d’entraînement préparatoire à Ifrane suite à l’annulation des stages d’entraînement en France, en Norvège et en Angleterre, qui étaient prévus jusqu’au 15 avril et celui programmé au Japon, a rappelé M. Sicot.
L’entraîneur national a expliqué que bien que les taekwondoïstes marocains aient dû s’entraîner longtemps à domicile durant la période du confinement, ces exercices demeurent insuffisants pour des athlètes de haut niveau. “Toutefois, les trois qualifiés sont dans la fleur de l’âge et peuvent remédier à ce problème”, a rassuré M. Sicot.
La compétition à Tokyo sera rude pour les Marocains, compte tenu des circonstances qu’ils ont traversées, a affirmé le coach, soulignant la nécessité de mettre en place un programme préparatoire intensif qui comprend de nombreux stages et des participations à des tournois internationaux pour croiser le fer avec les taekwondoïstes internationaux.
Il a, par ailleurs, fait savoir que le stage effectué par les éléments nationaux à Ifrane est soumis à un contrôle strict pour éviter tout problème de santé parmi les taekwondoïstes, notant que tous les membres de l’équipe nationale notamment les joueurs, les entraîneurs et les cadres administratifs sont tenus d’effectuer des tests de dépistage de Covid-19 afin que le stage puisse se dérouler dans des conditions sûres.
De son côté, le président de la Fédération royale marocaine de taekwondo, Driss Hilali, a indiqué que l’équipe marocaine a entamé très tôt des stages préparatoires à Ifrane sous la tutelle du Comité national olympique marocain et du ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, et ce dans l’objectif d’assurer une bonne préparation après le report des JO de Tokyo.
“La qualification pour les JO de Tokyo n’a pas été chose aisée, bien que les éliminations aient eu lieu au Maroc”, a estimé M. Hilali, considérant qu’il n’est plus possible de parler d’équipes faibles et fortes, car toutes les équipes se préparent avec le même rythme.
Le président de l’instance fédérale s’est dit satisfait des résultats obtenus par les athlètes marocains dans les qualifications africaines après que trois taekwondoïstes ont pu décrocher le précieux sésame pour les JO ainsi que trois autres dans la catégorie de para-taekwondo.
Après avoir validé leurs billets pour Tokyo, l’objectif des représentants du Royaume en taekwondo, à travers ces stages de préparation, est de rivaliser avec les grandes équipes à la conquête de médailles et surfer sur les succès réalisés dans les différents tournois continentaux et internationaux.