Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), constituée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ont recommandé vendredi la création d’une confédération avec pour ambition de parvenir, à terme, à une fédération.
« Conscients du formidable potentiel de paix, de stabilité, de force diplomatique et d’émergence économique qu’offre une alliance politique renforcée, les ministres (…) guidés par l’ambition de parvenir, à terme, à une fédération réunissant le Burkina, le Mali et le Niger, recommandent aux chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel la création d’une confédération des trois pays », indique un communiqué conjoint publié à l’issue d’une réunion de deux jours à Bamako.
Le Mali, le Burkina et le Niger ont créé ensemble une « Alliance des Etats du Sahel », qui prévoit une assistance mutuelle en cas d’atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des trois Etats et des liens économiques renforcés.
Durant la réunion qui visait à rendre plus concrète le mode de fonctionnement de la nouvelle alliance, les trois ministres ont insisté sur la diplomatie, la défense et le développement « pour consolider l’intégration politique et économique » entre les trois pays.
Réunis le 25 novembre, les ministres de l’Économie et des Finances avaient recommandé la création d’un fonds de stabilisation et d’une banque d’investissement, ainsi que la mise en place d’un comité chargé d’approfondir les réflexions sur les questions d’union économique et monétaire, ajoute le communiqué.
Les conclusions seront soumises aux chefs d’Etats qui doivent se réunir bientôt à Bamako, a indiqué le ministre malien des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop.
La charte instituant l’Alliance des Etats du Sahel avait été signée le 16 septembre 2023 à Bamako par les trois pays membres. Son objectif principal est d' »œuvrer à la sécurisation, à la promotion de l’indépendance économique et à l’intégrité de l’espace du Liptako-Gourma ».