Par-Nadia.B(le12.ma/Fr)
Les banques locales ont réussi à développer leurs activités comme en témoigne l’évolution positive de leur Produit net bancaire (PNB) consolidé durant le premier semestre de l’année 2020.
Durant le premier semestre 2020, le secteur bancaire marocain a fait face à une crise économique, d’ampleur inédite. Pourtant, les banques locales ont réussi à développer leurs activités comme en témoigne l’évolution positive de leur Produit net bancaire (PNB) consolidé. Il suffit de faire le tour de quelques banques de la place pour s’en apercevoir. C’est le cas notamment du groupe CIH qui a réalisé durant le premier semestre 2020 un PNB cumulé de plus de 1,4 milliard de dirhams (MMDH), en progression de 17,4% par rapport à une année auparavant. Selon la banque, la croissance de l’activité commerciale combinée à la poursuite de l’optimisation du coût des ressources induit la progression de la marge nette d’intérêt de 13,8%. L’activité de marché a aussi contribué à cette évolution avec une croissance de 57,6%.
Le Crédit agricole du Maroc n’est pas en reste. Il a vu son PNB consolidé s’établir à 2,1 MMDH à fin juin 2020, en hausse de 9% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette évolution s’explique par une augmentation combinée de la marge sur commissions et de la marge d’intérêts. Au titre des six premiers mois de 2020, l’encours de crédits distribués par le groupe s’est élevé à 89 MMDH (+6,4%), tandis que l’encours de l’épargne mobilisée a atteint 86,7 MMDH, soit une progression de 2,9% par rapport à fin juin 2019.
De son côté, la Banque centrale populaire a affiché un PNB consolidé en amélioration de 13,9% à 10 MMDH. Une performance tirée par «l’effet combinée du changement du périmètre suite a l’intégration des nouvelles filiales africaines acquises en T4-2019 et du redressement de l’activité de marche au T2-2020, suite a l’évolution favorable de la courbe des taux. Hors effet périmètre, la croissance du PNB s’établit a +6% », a tenu à préciser la BCP. Celle-ci a enregistré des dépôts qui continuent à s’améliorer à hauteur de 5,7% à 327 MMDH, tandis que les crédits s’affermissent de 1% par rapport à fin décembre 2019 à 261 MMDH. S’agissant de la BMCI, elle a vu son PNB consolidé se renforcer de 1,1% à 1,55 MMDH à fin juin 2020, essentiellement du fait de la hausse de la marge d’intérêt et du résultat des opérations de marché de respectivement +2,4% et +10%, avec une baisse au niveau de la marge sur commissions de -9,8%. Quant à Bank of Arica (BOA), elle a fait état d’un PNB consolidé en stagnation par rapport à la même période une année auparavant. Il s’est établi à 7 milliards de dirhams (MMDH) à fin juin 2020. Les crédits à la clientèle à fin juin se sont chiffrés, quant à eux, à 195,7 MMDH, en progression de 4,8% par rapport à fin 2019. Hors Resales, les crédits à la clientèle ressortent en hausse de 2,9% à 178,4 MMDH. S’agissant des dépôts clientèles consolidés, ils ont affiché une légère hausse de 0,8% par rapport à fin 2019, s’établissant à 204,5 MMDH. Le Crédit du Maroc, pour sa part, a réalisé un PNB consolidé en légère hausse de 0,3% par rapport à juin 2019 pour s’établir à 1 198,7 millions de dirhams. «Cette légère augmentation est tirée par la marge nette d’intérêt qui se situe à 923,7 millions de dirhams, en augmentation de 1,9% par rapport au premier semestre 2019, en lien avec le développement des crédits aux entreprises et à l’optimisation du coût de la ressource. La marge sur commissions recule de 6,7% et s’établit à 208,5 millions de dirhams sur une année glissante, sous l’effet d’une activité clients très ralentie au deuxième trimestre», a expliqué la banque.