Une étroite collaboration entre les différents acteurs de la formation dans le secteur automobile est essentielle en vue d’identifier les besoins des marchés, a indiqué, mardi à Rabat, le secrétaire général par intérim du Département de la formation professionnelle (DFP), auprès du ministère de l’Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Mohammed Sebbaq.
“Pour faire face aux multiples défis actuels, une étroite collaboration entre les partenaires et les opérateurs de formation est essentielle, nous devons travailler ensemble d’abord pour identifier les besoins des marchés, développer des curriculums pertinents et mettre en place les infrastructures adaptées et offrir des opportunités de formation continue”, a souligné M. Sebbaq dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux d’un workshop consacré à la présentation du projet de conception d’un hub center dans le secteur automobile, des résultats intermédiaires de l’élaboration du plan directeur, et des résultats finaux du développement des curricula.
Les avancées technologiques, la transition vers les véhicules électriques et autonomes ainsi que les nouvelles normes environnementales sont autant de défis auxquels nous devons faire face, en termes de formation, de développement des compétences et ce pour répondre au besoin actuel et futur du secteur automobile et permettre aussi aux apprenants d’être prêts à relever les défis et d’accéder à des emplois de qualité, a relevé M. Sebbaq.
Et de noter que les partenariats public et privé sont également indispensables pour assurer une formation en adéquation avec les exigences du secteur de l’automobile et favoriser l’employabilité des jeunes.
Par ailleurs, M. Sebbaq a fait part de l’engagement du Département de la formation professionnelle à poursuivre sa stratégie et sa politique, à renforcer sa collaboration avec les opérateurs de formation et avec le secteur privé, ainsi que sa détermination à offrir une formation de qualité, alignée avec les besoins du secteur de l’automobile et capable de préparer efficacement la main d’œuvre de demain, tout en continuant à investir dans la modernisation des centres de formation, à mettre à jour les programmes de formation et à améliorer les compétences des formateurs.
Pour sa part, la vice-représentante résidente de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), Daeun Choi, a relevé que cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet de KOICA “Establishment of a Skill-Up Hub Center for TVET trainers” au Maroc en partenariat avec le département de la formation professionnelle, ajoutant que depuis le lancement de ce projet, l’Agence et ses partenaires marocains, ont fait appel à leur volonté commune de promouvoir l’accès à une éducation de qualité au Maroc.
“Ensemble, nous visons à renforcer les compétences techniques et professionnelles des jeunes, à travers le renforcement des compétences des formateurs locaux car nous croyons fermement que leur expertise est la clé pour façonner une main-d’œuvre qualifiée”, a fait savoir Mme Choi.
De son côté, la directrice Afrique et international par intérim à l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), Soumia Samlali, a fait savoir que KOICA a mobilisé ses experts pour mettre en place un hub center pour la formation et la mise à niveau des compétences des formateurs de la formation professionnelle au niveau du Maroc pour améliorer la qualité des programmes, renforcer les aptitudes techniques et pédagogiques des formateurs dans le secteur de l’automobile, lesquelles profiteront à d’autres secteurs, notamment l’aéronautique.
Ce projet va aussi former des maître-formateurs avec l’implication de ressources marocaines, notamment celles de l’OFPPT, a-t-elle ajouté, relevant que KOICA a mené une enquête pour identifier les besoins en formation des formateurs et plusieurs réunions en ligne et en présentiel pour l’écriture du plan directeur.
Et de soulever que le projet hub center s’articule autour de la construction et l’équipement d’un nouveau centre offrant trois filières (automobile, mécanique, et automatisation), en plus d’une filière pédagogie pour le développement des compétences des formateurs en matière de méthodes d’enseignement et prévoit, d’autre part, la formation de 10 maîtres formateurs affectés à des comités de suivi technique pour le développement des programmes et curriculums annuels.
L’OFPPT avec ses 380 formateurs bénéficiaires en maintenance automobile et plus de 1.000 formateurs bénéficiant dans le secteur de génie électrique et génie mécanique confirme son engagement dans ce projet fort important en prenant part aux futures étapes du projet, a précisé Mme Samlali.
Au menu de ce workshop, organisé par le Département de la formation professionnelle en partenariat avec KOICA, figurait aussi une présentation sur l’état actuel du développement et perspectives de l’industrie automobile marocaine, une présentation sur le contexte, la description et l’état d’avancement du projet, ainsi que l’élaboration du plan directeur du Skill-Up training Hub-Center (SUTHC), suivies de sessions notamment sur le suivi administratif et le suivi technique.
Ce projet de coopération, qui s’étale jusqu’à la fin de 2025, a pour objectif notamment l’amélioration des pratiques des acteurs de la formation qui soient alignées avec les orientations nationales dans le domaine de la formation professionnelle, de la qualité des programmes et le renforcement des aptitudes techniques et pédagogiques des formateurs des établissements de formation, dans les secteurs émergents, ainsi que la mise en place d’un système d’amélioration des compétences techniques des enseignants de la formation professionnelle, la formation locale de managers et maîtres enseignants et le partage d’expérience dans le cadre de la coopération avec d’autres pays.
Cette rencontre a connu la participation des responsables du Département de la formation professionnelle, des représentants de la KOICA, de l’Institut de Formation aux Métiers de l’Industrie Automobile, et de l’OFPPT.